Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle
Arlette Farge
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurAu XVIIIe siècle, l'oralité triomphe ; la voix et son timbre sont les moyens privilégiés de la population pour être au monde. La rue, les salons résonnent des conversations, badinages, disputes, annonces royales sur jeu de trompettes, paroles du pouvoir et de l'Église, chansons à un sol, musiques jouées à tout va. Ils contiennent aussi les cris, les gémissements, les voix du désarroi, de la folie, celles qui s'échappent des immeubles, des prisons et des hôpitaux. La société populaire est un immense champ sonore et vocal. Toutes ces voix se sont enfuies à jamais, pourtant elles sont la matrice de communautés n'ayant guère accès à l'écrit. Arlette Farge les recherche à travers les archives dans lesquelles ont été notés parfois les timbres de voix et les intonations des uns et des autres. Elle trace une ligne fragile, aux confins de la linguistique et de la musique, et parvient à nous faire entendre « ces voix démultipliées sans lesquels nous ne sommes rien ». |
RésuméCette histoire des voix est racontée comme une histoire de la mémoire populaire. Les recherches d'A. Farge passent par l'histoire de la langue française, de la culture orale et des langues parlées. Elle revient sur les voix de la rue, les ordonnances du roi, les voix des enfants, celles des conversations amoureuses, tout en rappelant le projet de réglementer le patois et d'unifier les sons. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
16 octobre 2022
Rayon
XVIIIe siècle, lumières : généralités
EAN
9782956491958
Nombre de pages
305
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
15.0
cm x
1.9
cm
Poids
419
g
|
À propos de l'auteurArlette Farge est une personnalité originale du monde de l'histoire, dans lequel elle est entrée après des études de droit. Elle s'est spécialisée dans l'étude du Paris du XVIIIè siècle, le Paris de la pauvreté et des révoltes, vu à travers le prisme des archives de police. |