Architectures de terre dans l'Ouest africain : bleu à l'ombre, ocre au soleil
Jean-Paul Colleyn
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurMallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de « couvrir » tous les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoquer une tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se posent de manière lancinante, qui font peser sur ce type d'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est « durable » en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement. |
RésuméQu’il s’agisse de casbahs somptueuses ou de frustes mosquées, de ksour impressionnants ou de modestes masures, les architectures en terre crue de l'Ouest africain reposent sur un savoir millénaire adapté à leur environnement. Réflexions transversales sur la conservation de ces constructions, de leurs impacts sur la nature face à l'évolution de la société. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
6 avril 2016
Collection(s)
Architecture
Rayon
Histoire de l'art : civilisations
Contributeur(s) Cécile Tréal
(Photographe), Jean-Michel Ruiz
(Photographe) EAN
9782330047924
Nombre de pages
196
pages
Reliure
Relié sous jaquette
Dimensions
28.0
cm x
25.0
cm x
2.2
cm
Poids
1367
g
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