Le cycle des telenovelas au Brésil : production et participation du public

Ce que dit l'éditeur

Le cycle des telenovelas au Brésil

Production et participation du public

Au Brésil, la diffusion des telenovelas, feuilletons télévisés, chaque soir pendant huit mois, provoque des discussions d'ampleur nationale. L'enquête réalisée auprès des agents de la production a révélé une volonté de « communiquer » avec le peuple brésilien, qui a émergé pendant la dictature militaire (1964-1985).

Ce travail novateur dans son approche des feuilletons télévisés analyse le lien étroit entre production et réception à travers l'analyse de quatre productions contemporaines. Les scénaristes transforment les événements nationaux ou internationaux dans le temps long du feuilleton. Ils chargent les événements de l'actualité en pathos, transformant des conflits sociaux en conflits familiaux. Ils créent ainsi un espace publie de discussion original, se laissant une marge de manoeuvre pour faire évoluer les personnages. Les spectateurs jugent les événements dans un espace social qui possède ses propres lois, constituant une sorte de tribunal populaire. Parallèlement, le mouvement noir, le mouvement homosexuel, les associations de personnes handicapées, l'Église ou encore l'État interviennent dans les débats.

À travers ce dialogue, moment fort de la vie collective, le scénario évolue et la mort de certains personnages symbolise une condamnation sociale réelle. Les telenovelas ne transforment pas radicalement la société, elles accompagnent les changements sociaux, constituant un véritable ciment national.