Une mécanique donnée à voir : les thèses illustrées défendues à Louvain en juillet 1624 par Grégoire de Saint-Vincent - Jean Dhombres

Une mécanique donnée à voir : les thèses illustrées défendues à Louvain en juillet 1624 par Grégoire de Saint-Vincent

Jean Dhombres , Patricia Radelet-de Grave

Brepols | novembre 2009
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Ce que dit l'éditeur

En 1624, quelques mois après l'accession d'Urbain VIII au trône de Saint Pierre, plusieurs espéraient un infléchissement de la condamnation venue interdire en 1616 l'enseignement du mouvement de la Terre autour du Soleil alors défendue publiquement par Galilée. Etait de ceux-là l'inspirateur des thèses, le jésuite Grégoire de Saint-Vincent, né à Bruges une quarantaine d'années auparavant : il avait activement participé à la séance du Collège Romain lorsque Galilée en 1611 commentait ses observations au télescope de planètes comme Saturne ou Vénus, ce qui faisait «murmurer les philosophes». Ainsi le raconte Grégoire lui-même. Les thèses de 1624 montrent une extraordinaire représentation de Saturne. Voilà un exemple parmi bien d'autres des surprises de ces thèses.

Onze chapitres, suivis d'une bibliographie, organisent l'enquête sur les thèses, celles-ci étant traduites au chapitre IX. Le document est d'abord présenté avec les problèmes qu'il pose à l'historien. Puis le moment même des thèses, l'imaginaire des hommes de cette période, et les positions épistémologiques d'alors sont discutés, tant avec le texte qu'avec les images. Cette conjonction d'analyses est essentielle à l'enquête qui se poursuit sur les acteurs des thèses, avec trois récits possibles, le récit historique de la journée des thèses, le récit scientifique du contenu mais aussi le récit iconologique. A ce point, on peut entrer d'une part dans la tradition des thèses universitaires, d'autre part dans la tradition du livre illustré. Ce qui, à partir des travaux des historiens de la mécanique, permet d'aboutir à une discussion sur la place de ces thèses dans une histoire qui a tant servi à constituer les diverses philosophies des sciences, dont le positivisme, le constructivisme, etc. Après la traduction proposée, il convient de revenir à titre de justification sur le détail de chaque théorème et de chaque vignette, et de terminer par le vocabulaire latin des thèses. Cette démarche est tout le contraire de la démarche dogmatique si naturelle à l'histoire des sciences, discipline dont il faut se rappeler qu'elle doit beaucoup au positivisme.

Si l'enquête sur les textes et les images s'avère beaucoup plus longue que les courtes thèses, le plaisir n'est-il pas au final de retrouver la cohérence d'un des mondes du baroque à l'aube de la science moderne ? L'intérêt est en particulier de surprendre la façon dont un intellectuel issu d'un ordre religieux connu pour son obéissance disciplinaire, parvient malgré la rigoureuse orthodoxie récemment mise en place, à raisonnablement donner sa place à une nouvelle imagination, sans entrer en dissidence mais sans céder, cherchant sans aucun doute à libérer la pensée religieuse de la pensée scientifique, et s'aidant alors de la pensée toute profane d'un peintre d'emblèmes.

Résumé

En 1616, Galilée se voit interdire l'enseignement dans les universités du mouvement de la Terre autour du Soleil. En 1624, à Louvain, sous l'autorité du père jésuite Grégoire de Saint-Vincent, sont soutenues des thèses qui en reprennent les principes mathématiques et physiques. Enquête sur leurs conditions de production et de réception et large commentaire de chacun des théorèmes proposés. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
3 novembre 2009
Collection(s)
De diversis artibus
Rayon
Physique, chimie
Contributeur(s)
EAN
9782503525174
Reliure
Relié
Dimensions
27.0 cm x 20.0 cm x cm