Aristote aux Champs-Elysées : promenades et libres essais philosophiques - Dominique Janicaud

Aristote aux Champs-Elysées : promenades et libres essais philosophiques

Dominique Janicaud

Encre marine | septembre 2003
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Ce que dit l'éditeur

Se promener, c'est mener plus loin les pas mais aussi la pensée, comme l'atteste toute une tradition qui, issue de l'Antiquité - Aristote bien sûr, mais aussi Socrate aux bords de l'Illisos, Épicure en son jardin, les Scolastiques à l'ombre de leurs cloîtres - se poursuit jusqu'à Derrida en passant par Nietzsche et Heidegger.

Toute promenade n'est pas philosophique. Pourtant se promener - se mettre en marche sur un chemin (et dans la méthode qu'affectionne la philosophie comme discipline, résonne la racine grecque odos, chemin) ou sortir des sentiers battus - recèle une dimension de décision et de liberté où se noue l'alliance de la philosophie et de la promenade.

Certaines promenades sont liées au lieu, au travail de la mémoire ou de l'imagination ; d'autres, hors de toute topologie, plongent dans l'immémorial, affrontent la solitude, l'immensité et la mort. D'abord en compagnie de ces «ombres amies» - Aristote, Kant, Nietzsche, et Heidegger - qui vivent en nous plus intensément que nombre de nos contemporains, l'auteur s'est risqué ensuite à des «reconnaissances solitaires», explorations entre soleil et mort, de pensées sans retour.

D'un bout à l'autre, une même quête questionnante guide les pas : comment concilier l'idéal d'une vie bonne, soucieuse de mesure avec la marche forcée que nous imposent, tel un destin inexorable, les avancées de la Surpuissance - mais aussi l'existence irréversible ? Comment tracer la bonne limite - celle qui va permettre de surprendre l'illimité - face à la techno-science qui tend sans cesse à les reculer ? Comment inaugurer quelque chose comme une nouvelle sagesse face à la hauteur des nouveaux pouvoirs ? face aussi à la mort.

Hölderlin avait déjà pressenti que la modernité est «vacance du partage». C'est justement cette vacance qu'il nous faut affronter. D'où l'appel final - en désespoir de cause - à la plus divine des qualités humaines : l'intelligence.

Ces essais pleins d'alacrité baignent dans la fraîche lumière d'un départ matinal où, à nouveau, philosophie et vie font ensemble un bout de chemin.

Résumé

La promenade, c'est mener plus loin les pas, et aussi la pensée, selon la tradition antique. Cet essai montre que toute promenade n'est pas philosophique, et que pourtant, se promener recèle une dimension de décision et de liberté. Certaines promenades sont liées au lieu, au travail de la mémoire ou de l'imagination, d'autres plongent dans l'immémorial, la solitude, l'immensité et la mort. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
1 septembre 2003
Rayon
Philosophie, éthique
EAN
9782909422725
Nombre de pages
160 pages
Reliure
Broché
Dimensions
23.0 cm x 17.0 cm x 1.6 cm
Poids
402 g
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À propos de l'auteur

Dominique Janicaud

Dominique Janicaud a été un brillant philosophe et universitaire, spécialiste de la philosophie allemande, Hegel Heidegger et Husserl, à l'origine d'un débat sur les finalités de la phénoménologie et d'une refonte de la recherche universitaire.