La danse des morts comme l'a décrite François Villon

Ce que dit l'éditeur

Francis Carco, auteur du Roman de François Villon plusieurs fois réimprimé, explore ici l'environnement de son héros à travers l'histoire des danses macabres dont l'apparition précéda la naissance alors qu'il sera sans cesse préoccupé par le trépas et hanté dès sa toute jeunesse par la danse des morts peinte au charnier des Innocents, au coeur du Vieux paris. Si Villon n'a sans doute connu aucune autre de ces marches forcées vers l'inéluctable, il n'en a pas moins laissé dans son oeuvre les traces d'une influence certaine de celle des Innocents : Carco le montre à travers de multiples citations du poète, mais il bâtit parallèlement une large histoire de ce phénomène européen qui a théàtra lisé à l'envices comédies de la mort, avec tout leur arrière plan de morale sociale, de conditionnement du peuple, mais aussi de vulgarisation de l'égalité de toutes les classes devant la mort, grâce à la haute valeur artistique que leur donnèrent les baladins et les artistes du Moyen Âge et de la Renaissance. Retiré en Suisse sous l'Occupation, dans ce pays où se trouvent encore les plus belles danses macabres, ou leur plus vif souvenir imprimé, lorsqu'elles ont disparu des églises ou des cimetières, Carco nous invite, de Berne a Bâle en passant par Lucerne et bien au-delà, et à travers le temps, à un voyage en zigzag entre livres et sites, entre l'oeuvre de Villon, les turbulences de son destin de « mauvais garçon », sa fuite devant une mort promise par la Justice, et les rappels à la réalité de notre bref passage sur Terre que ne cessaient d'entretenir les facétieux squelettes avec leurs danses effrénées offertes gracieusement aux yeux de tous et toutes, pour une lecture plus vivante, ce parcours est enrichi, en noir ou en couleurs, de ymages tirées de la majorité des « dances » se succédant tout au long du livre.