Jean-Toussaint Desanti

Jean-Toussaint Desanti était aussi bon en mathématiques qu'en latin et grec et il a fallu la lecture de Spinoza l'année du bac pour lui permettre de trancher : hypokhâgne et khâgne, et l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm où il est reçu en 1935. Il y a pour condisciple Maurice Clavel et y rencontre sa femme, la future Dominique Desanti. Il s'engage dans la Résistance dès 1940, dans le groupe sous la botte, avec sa femme et Merleau Ponty et adhère en 1943 au parti communiste clandestin, qu'il quittera en 1956, à l'invasion de la Hongrie par les chars soviétiques. Il est dès l'agrégation répétiteur puis maitre assistant et maitre de conférence aux Ecoles normales supérieures d'Ulm et de Saint Cloud. Il aura comme élèves Foucault et Althusser et dirigera la thèse de Jacques Derrida. Il reprend en 1971 la chaire de Georges Canghilem à la Sorbonne. Sous l'influence de Merleau Ponty, il s'intéresse à la phénoménologie, l'étude de l'expérience, définie par le philosophe Husserl et en fait la critique dans Introduction à la phénoménologie en 1976. Il réfléchit sur les mathématiques, Idéalités mathématiques, les sciences, critique des philosophies de la science et revient à la fin de sa vie sur son itinéraire tant professionnel que politique, dans La liberté nous aime encore, en dialogue avec Dominique Desanti et Roger-Pol Droit. Il meurt en 2002.