Marques et passages : 5 études sur Claude Viallat

Ce que dit l'éditeur

Claude Viallat - Marques et passages

Rassemblant plusieurs textes écrits par Pierre Manuel, sur des thématiques différentes (l'espace, les « objets », le livre, l'autoportrait etc.), Claude Viallat - Marques et passages souhaite montrer - au-delà de la répétition d'une même forme quelconque - la complexité d'une oeuvre, autant dans ses rapports à l'espace et aux lieux qu'aux éléments de figuration ; autant dans la diversité des genres traités (toiles libres, peintures sur papier ou mille autres supports, « objets », arts décoratifs, livres, tauromachies) que dans ses jeux avec les références à l'histoire de l'art ou à celle des civilisations.

Si l'oeuvre de Viallat traverse avec une évidence qui lui est propre la dimension « ornementale », elle est souterrainement animée à la fois par des questions plus intimes et plus vastes - celles portées par les passions propres de l'artiste et celles venues de sa connaissance de cultures autres où la peinture déploie un horizon de mondes et de dieux. La luxuriance colorée des toiles ou la diversité des supports - formats, textures, accessoires - ne peuvent faire oublier une pensée à l'oeuvre depuis les commencements du travail, posant les principes de sa radicalité et de sa fécondité et situant l'artiste dans son environnement social et économique.

Claude Viallat

Est né à Nîmes en 1936 ; il vit à Nîmes. À travers Supports/Surfaces, la multiplicité de ses expositions - des lieux les plus prestigieux aux lieux les plus simples - la diversité des supports abordés (toiles, tissus multiples mais aussi cerceaux, objets, livres, dessins, objets et peintures tauromachiques etc.), son enseignement dans différentes écoles d'art (Nice, Limoges, Marseille, Nîmes, Paris) Claude Viallat est l'un des artistes majeurs actuels. À partir de la répétition d'une même forme - ce qu'il désigne comme son « système » -, il se donne la plus extrême liberté pour aborder toutes sortes de matériaux, de formats et de couleurs. La « forme » elle-même est sans cesse retravaillée - formes/contre-formes, intervalles, bords qui la découpent, toiles tendues ou relâchées - pour relancer le plaisir du travail et ses expérimentations.