Qu'est-ce qu'un appareil ? Benjamin, Lyotard, Rancière
Jean-Louis Déotte
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeuresthétiques Benjamin a été le premier à utiliser le terme d'« appareil » technique en rapport avec les arts, mais il ne l'a pas conceptualisé et en a limité la pertinence à la révolution industrielle. Lyotard a introduit la notion de surface d'inscription et de bloc d'écriture dans ses études sur la lettrine gothique et la perspective, dans une acception sémiologique, mais sa conception de l'écriture en faisait une mise en ordre. Rancière, avec ses « régimes » de l'art qui sont autant de régimes de la sensibilité, a permis de nouer politique et arts, mais en faisant l'impasse sur les techniques. À l'évidence, il fallait donc distinguer les appareils culturels qui sont les conditions des arts, époque après époque, de la série des muses, pour faire droit à un mode d'existence spécifique d'objets qui sont à la fois indéniablement techniques et cosmétiques. Car sinon, comment classer le récit traditionnel, l'icône byzantine ou la voûte gothique, la camera oscura, la perspective, le musée, la photographie, le cinéma (pour s'en tenir à l'Occident, puis à la modernité projective) ? |
RésuméW. Benjamin fut le premier à utiliser le terme d'appareil technique en rapport avec les arts, mais sans le conceptualiser. J.-F. Lyotard a introduit la notion de surface, J. Rancière a parlé de "régimes" de l'art. Il s'agit, pour J.-L. Déotte de reprendre la question en distinguant les appareils culturels, conditions des arts, de la production d'objets techniques et cosmétiques "appareillés". ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
6 février 2007
Collection(s)
Esthétiques
Rayon
Arts généralités
EAN
9782296023536
Nombre de pages
117
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
0.7
cm
Poids
170
g
|