Le Moyen Age : chronologie - Bertrand Houard

Le Moyen Age : chronologie

Bertrand Houard

Aedis | janvier 1999
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Ce que dit l'éditeur

L'agriculture

L'agriculture était la principale ressource économique du Moyen Âge. Elle obéissait à la technique de l'assolement triennal.

Les charrues furent munies d'un soc destiné à retourner la terre en profondeur et les boeufs remplacés par des chevaux.

Les moulins à eau, puis les moulins à vent (XIIIe siècle) qui servaient à moudre les céréales se généralisèrent dans toute l'Europe.

Les inventions majeures

¤ La poudre à canon

C'est l'une des inventions majeures du Moyen Âge. Au Xe siècle, les Chinois découvrent qu'un mélange de salpêtre écrasé avec du soufre et du charbon de bois a des propriétés de destruction inconnues jusqu'alors. Très vite, l'invention se répand en Europe.

¤ Les métiers à tisser

La fabrication du drap est l'une des industries les plus florissantes du Moyen Âge et c'est là que les progrès techniques sont les plus considérables. Le rouet, le métier à tisser à cadre horizontal et le moulin à foulage (procédé par lequel le tissu est épaissi à l'aide de maillets hydrauliques) permettent d'augmenter encore la production.

¤ Voyages et chevaux

Trois inventions majeures (fin du IXe siècle) permettent de mieux utiliser la force du cheval. D'abord l'étrier, qui non seulement stabilise le cavalier et rend le désarçonnage difficile, mais en plus facilite l'utilisation de l'épée lors des combats. Puis les fers cloutés grâce auxquels le cheval peut faire de plus longs trajets. Enfin le harnais, rembourré et rigide, qui n'étrangle pas le cheval et lui permet de tirer des charges plus lourdes.

Le système féodal

Ce système d'organisation sociale, politique et administrative se présente sous la forme d'une pyramide avec à son sommet le roi, suzerain suprême, puis les grands seigneurs qui lui rendent « hommage », dont dépendent à leur tour des seigneurs de moindre importance, et ainsi de suite jusqu'au plus petit baron de campagne. En réalité, la plupart des seigneurs sont plus puissants et plus riches que le roi qui ne détient qu'un pouvoir nominal. Il peut les convoquer pour des consultations solennelles, mais n'a pas les moyens de les contraindre à accepter son autorité sur leurs propres territoires. De ce fait, le roi n'entretient avec ses vassaux que des liens assez lâches, à l'occasion du service d'« ost » (armée) et des serments de fidélité. Pour le reste, les seigneurs sont maîtres absolus chez eux : ils peuvent battre monnaie, rendre justice, lever les impôts et les hommes de guerre.

Aux alentours de l'an 1000, les principaux vassaux gouvernent des territoires plus vastes que le domaine royal : au nord de la Loire le comte de Flandre et celui de Vermandois, à l'est de Paris les dangereux comtes de Champagne et de Bourgogne, à l'ouest les comtes de Normandie, de Bretagne, du Maine, d'Anjou et de Blois, et enfin au sud, les grands seigneurs du Midi (Toulouse, Barcelone, Gascogne et Aquitaine) qui ne reconnaissent pratiquement plus le roi comme suzerain.

Cette féodalité est la conséquence de l'insécurité provoquée par les invasions répétées jusqu'au IXe siècle. Les populations se regroupent autour de la seigneurie la plus proche et la plus capable d'assurer leur défense commune. Au Xe siècle, les nobles sont souvent de petits barons retranchés dans des châteaux construits en bois, puis ils les améliorent, construisent des défenses en pierre et donnent ainsi naissance aux fameux châteaux forts où vient se réfugier la population en cas d'attaque. En échange, ces familles nobles ont le droit de lever sur les paysans des impôts en nature et en services. Une distinction s'établit très vite entre les familles nées qui se transmettent de père en fils l'héritage des terres et celui du ban (pouvoir de commandement) et les familles roturières, vouées au travail et non à la guerre.

En marge des deux groupes, les gens d'Église ont le droit à la protection des chevaliers sans aucunement leur verser d'impôt.

Naturellement, les seigneurs les plus riches étendent peu à peu leurs territoires en faisant le siège de châteaux plus petits. Ce sont les fameuses guerres féodales.

Évolution de la forme des châteaux

La motte : un tertre élevé et isolé, en terre remblayée.

Au sommet était planté un poste de défense autonome avec une tour de guet (castellum).

Dans les premiers temps, la formule des retranchements améliorés avec une « motte » favorisa une multiplication des châteaux. Ils étaient réalisés en terre et en bois, rapidement et sans frais excessifs.

Le donjon roman isolé dans sa cour recrée le plan en deux parties : un donjon avec son mur d'enceinte très rapproché, et une « basse cour » avec les bâtiments des communs.

Le coeur du château est renforcé de multiples tours. Les courtines sont haussées de sorte qu'ensemble, toutes les tours forment un seul bloc, vu de loin, un énorme donjon.

Le même château (Najac) avant et après les travaux d'Alphonse de Poitiers.

Autour de l'an 1000, certains châtelains choisirent de doter leur résidence d'un pavillon d'apparat en pierre, à proximité d'une chapelle. Au tournant du XIIIe siècle, l'entreprise de conquête des rois capétiens précipita une dernière métamorphose des châteaux. L'enceinte en devint l'ouvrage fort : une muraille rythmée de tours puissantes.

Résumé

Un petit dépliant illustré qui synthétise le sujet. Reprend la chronologie des Mérovingiens aux Valois, avec une page consacrée aux institutions sociales et aux techniques (agriculture, inventions majeures, système féodal, etc.) ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
1 janvier 1999
Collection(s)
Petit guide
Rayon
Histoire de France
Contributeur(s)
Olivier Fréchet (Illustrateur), Pierre Quentin (Illustrateur), André Bravard (Illustrateur)
EAN
9782842590437
Dimensions
22.0 cm x 16.0 cm x cm
Poids
50 g

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