En offrande aux fraxinelles : journal 2016 - Albert Strickler

En offrande aux fraxinelles : journal 2016

Albert Strickler

Editions du Tourneciel | février 2017
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Ce que dit l'éditeur

En offrande aux fraxinelles

13 mars
Envie de rester couché, mais le Journal me hèle. (...)
Le Journal à la fois qui me nourrit et me bouffe. Qui m'écrase et me porte. Je vis autant dans son ombre que dans sa lumière. Il reste mon livre de comptes, le registre des riens somptueux et le bréviaire de l'écureuil. Il est l'évangile de l'aube, le testament perpétuel, le guide qui voudrait valoir, si ce n'est le voyage, du moins le détour en tant que tel.

24 juin
Il y a dans mon sang plus d'atomes de joie que d'étoiles dans le ciel.
Il y pétille plus de bulles d'or que dans un château d'eau plein de champagne.

Un vibrant éloge de la vie au quotidien !

15 avril
« ... j'errais dans le pays ancien comme duvet au vent, pollen parmi les pollens. M'adressant aux morts autant qu'aux vivants.

La joie était aussi menaçante de par son caractère irrépressible que l'angoisse que je sentais lourde, presque insoutenable.

Je mangeais comme jadis le brocoli des pommiers en fleur.
Je léchais avidement les vitraux de la chapelle et buvais avec une soif pareille aux trouées du ciel.

A un moment donné, l'orage éclata. Je m'en protégeai moins que jamais. L'averse me fut baptême, et des merles en choeur voulurent bien être les témoins de mon immersion totale.

Une innommable bénédiction tombait tout « simplement » sur moi et m'adoubait dans la splendeur de l'acquiescement. Mon être tout entier n'était plus qu'une immense pomme d'Adam qui jouait au yoyo à reformuler sans cesse le grand Oui à la vie. Le grand huit de ma vie. »

12 juin
Pluie silencieuse dans laquelle barbotent les chants des merles. Comme j'aime ce clapotis de la joie qui fait écho à la petite musique de mon sang ! Semble ce matin lui tendre un miroir presque serein...

Ah ! la douce et jubilante présence de mon troubadour velouté de l'aube ! Il est temps de lui rendre son aubade ! Mais dans l'immédiat, lui donner sa juste place dans mon Abécédaire où il est assis sur la même branche que Mozart.

15 juin
« Dans nos ténèbres de non-vivants le merle nous ouvre la voie avec la canne d'aveugle de son chant »

3 octobre
Quand je dis que je suis à la traîne, on me rappelle qu'ici la traîne est un traîneau. Et de me sentir illico moins poussif. Farté par une réalité linguistique qui me fait glisser là où je boitais encore bas quelques instants plus tôt.

Et puis un poète « à la traîne », c'est peut-être aussi celui qui marche derrière la mariée de la poésie, qui est en somme son damoiseau d'honneur, qui a la chance et la grâce de « tenir » son sillage.

Résumé

Le poète et éditeur évoque son quotidien au cours de l'année 2016 et partage ses écrits ainsi que ses voyages. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Date de parution
15 février 2017
Collection(s)
Le chant du merle
Rayon
Essais, correspondance
EAN
9791095248101
Nombre de pages
359 pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0 cm x 15.0 cm x 2.5 cm
Poids
420 g