Le 5e dragons : le régiment interarmes

Ce que dit l'éditeur

Le 5^e dragons

Le régiment interarmes

En France, c'est le maréchal de Brissac qui, en 1554, habitue ses arquebusiers à combattre à pied comme à cheval. Au début du XVII^e siècle, les dragons du roi et les dragons de La Ferté appartiennent à la cavalerie de ligne.

Le général Suzanne rapporte qu'au XVIII^e siècle « les dragons n'étaient employés qu'à pied et ne se servaient de leurs chevaux que dans les étapes ou pour se porter rapidement d'un point à un autre ; s'ils eurent parfois à combattre à cheval, ce fut par hasard dans les fourrages. La base de leur service était à pied et, comme ils étaient constamment mêlés à l'infanterie, vivant de la même vie, ils ne cherchaient nullement à faire concurrence à la cavalerie ».

Louvois, secrétaire d'État à la guerre de Louis XIV, fait des dragons une arme à part entière en les retirant de la cavalerie et la considérant comme une infanterie à cheval. Il créé la charge de colonel-général de dragons, rang qui donne autorité sur tous les dragons. C'est ainsi que naît, en 1668, le régiment Colonel-Général de dragons, aujourd'hui 5^e régiment de dragons qui est donc l'un des plus anciens et prestigieux que compte la cavalerie française. Riche d'une histoire longue et tumultueuse qui se confond avec celle de la France du reste et qu'il accompagne dans ses heures les plus sombres comme les plus glorieuses. Depuis les plaines de Hollande aux vallées Alpines jusqu'aux étendues désertiques du Sahel et les montagnes du Liban, il est de ces régiments que l'on appelle dans la tourmente.

Régiment blindé de la 7^e brigade blindée, le 5^e dragons est surtout l'unique régiment interarmes de métropole comptant en son sein fantassins, cavaliers, artilleurs et sapeurs groupés en 9 escadrons ou compagnies.

Ces pages, témoins de l'esprit dragon, évoquent certes une histoire ancienne mais ouvrent surtout sur l'avenir d'un régiment qui, en plus de trois siècles au service de la France, n'a jamais failli.