Autocensure et compromis dans la pensée politique de Kant
Domenico Losurdo
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurNier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une façon de défendre l'État issu de la Révolution française ? Tel est le point de départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la pensée politique kantienne : face à toutes les « incohérences » que celle-ci semble comporter, face à tant de « duplicités », mi-calculées, mi-imposées par le contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur morale et de défense de l'ordre établi ? Le lien entre persécution et art d'écrire que laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une tout autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d'un philosophe contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? Et celle d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative liberté d'expression : la laborieuse recherche d'un compromis avec le pouvoir en place. |
RésuméLes ambiguïtés et les duplicités de la théorie politique de Kant seraient le signe d'une autocensure et d'une recherche de compromis avec le pouvoir en place qu'impose à tout penseur progressiste le contexte allemand de l'époque. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
6 avril 2018
Collection(s)
Philosophie
Rayon
Philosophie, éthique
Contributeur(s) Jean-Michel Buée
(Traducteur) EAN
9782376071372
Nombre de pages
229
pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0
cm x
14.0
cm x
1.5
cm
Poids
325
g
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