L'art seldjoukide et ottoman - Giovanni Curatola

L'art seldjoukide et ottoman

Giovanni Curatola

Impr. nationale | octobre 2010
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Ce que dit l'éditeur

«Les immobiles mosquées, que les siècles ne changent pas [...], elles sont l'immuable passé ces mosquées ; elles recèlent dans leurs pierres et leurs marbres le vieil esprit musulman [...], elles font planer le frisson des vieux souvenirs, le grand rêve mystique de l'Islam...» écrivait Pierre Loti en 1890, lors de son retour à Constantinople. Il en est ainsi de maints voyageurs étrangers, saisis par ce charme de l'Orient, «le pays de l'imagination, la terre du merveilleux» (Lamartine).

Giovanni Curatola retrace la lente progression et la complexe constitution d'un peuple qu'illustrent ses réalisations architecturales et artistiques, sur près d'un millénaire : du XIe siècle (victoire de Manzikert, en 1071) jusqu'à la fin du XIXe qui parachève l'urbanisme d'Istanbul. Au long de ces siècles, l'activité édificatrice et artistique des souverains seldjoukides puis ottomans fut d'une richesse inégalée.

Les caravansérails seldjoukides - à Konya, Kayseri, Sivas, Erzurum ou Nigde - comme les madrasas ou les türbe funéraires, témoignage d'un passé nomade, frappent par leur hiératique élégance et la richesse ornementale de leurs portails qui culminera dans ceux de Divrigi, chef-d'oeuvre «baroque».

L'arrivée au pouvoir des Ottomans, au début du XIVe siècle, fait suite au lent déclin de la dynastie seldjoukide. Leur expansion marque un tournant dans les arts : les églises byzantines sont converties en mosquées puis de nouveaux édifices religieux émaillent peu à peu l'empire selon le plan en T renversé, typique de Bursa, qui sera vite prédominant, comme dans la Yesil Camii (v. 1420). L'architecture ottomane connaît son apogée au XVIe siècle avec la figure de Sinan dont les mosquées, une fois dépassé le modèle de Sainte-Sophie, rivalisent de beauté, sculptant la silhouette de Constantinople ou d'Edirne, telle la Selimiye, sa plus haute réalisation. Après l'époque de Sinan, trois constructions palatiales majeures sont à retenir : Topkapi Sarayi, le palais d'Isak Pasa à Dogubayazit, aux extrêmes confins de l'empire, et Dolmabahçe, dans la capitale... sans oublier la fontaine d'Ahmed III, «joyau de marbre» (De Amicis), palais, mosquées, tours d'horloge et le pont de Galata.

Le prestige des sultans ne se manifeste pas seulement dans les monuments : grâce aux ateliers impériaux, leur mécénat favorise les arts décoratifs - calligraphie, reliure, métaux, céramiques, tissus, tapis, bijoux, miniatures -, indissociables de l'architecture. L'extrême beauté des revêtements pariétaux qui ornent l'intérieur des édifices religieux ou civils, mais aussi le mobilier des mosquées, les mihrabs et les minbars ouvragés, sont ainsi mis en perspective dans cet ouvrage à l'iconographie foisonnante.

La proximité entre Orient et Occident, où les différents arts n'ont cessé de s'interpénétrer, et l'égal raffinement des deux cultures sont ici manifestes, témoignant d'un langage artistique méditerranéen et universel. «Cette cité - écrivait Nerval à propos de Constantinople - est le sceau mystérieux et sublime qui unit l'Europe à l'Asie.»

Résumé

Monographie consacrée à l'art seldjoukide (XIIe-XIIIe siècles) à travers la présentation des mosquées et madrasas de Konya, Kayseri et Erzerum ainsi qu'à l'art ottoman qui atteignit son apogée avec Sinan, l'architecte de Soliman, et connu un nouvel épanouissement rococo aux XVIIIe et XIXe siècles, préfigurant l'Art nouveau. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
9 octobre 2010
Rayon
Histoire de l'art : civilisations
Contributeur(s)
Yseult Pelloso (Traducteur)
EAN
9782742792795
Nombre de pages
285 pages
Reliure
Relié sous jaquette
Dimensions
34.0 cm x 25.0 cm x 2.7 cm
Poids
2376 g

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