Jeu d'échecs : littérature et mondes possibles : Perec, Nabokov, Zweig, Lewis Carroll... - Vera Gandelman Terekhov

Jeu d'échecs : littérature et mondes possibles : Perec, Nabokov, Zweig, Lewis Carroll...

Vera Gandelman Terekhov

L'Harmattan | février 2013
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Ce que dit l'éditeur

Jeu d'échecs : littérature et mondes possibles

Le jeu d'échecs et la littérature ont une analogie de fonctionnement, faisant la part belle à la créativité et à la liberté. Nombreux sont les auteurs qui ont exploité la portée symbolique et ludique du jeu d'échecs par leur stratégie d'écriture, où les combinaisons prolifèrent. Nabokov, Perec, Zweig l'ont utilisé d'un point de vue thématique ou structurel : le jeu d'échecs est la métaphore même de la création.

Ce jeu, pourtant confiné à un espace fermé, ouvre sur le multiple. La partie peut évoluer selon la liberté du joueur à chaque bifurcation. Les combinaisons possibles de la partie tendent vers l'infini, le joueur dévoilant son secret en fin de parcours. L'activité créatrice met en évidence le rapport entre l'espace et le temps, les mathématiques et la mort.

Umberto Ecco considère la littérature comme « une machine à produire des mondes possibles », en faisant des rapprochements avec le jeu d'échecs. Tout jeu installe un ordre, comme l'établit Georges Perec dans La vie mode d'emploi ou Vladimir Nabokov dans Feu pâle. Cependant, la structure n'existe que pour être transgressée faisant place à la liberté, l'humour, la créativité. Le joueur, comme l'artiste, crée sa variante personnelle, au-delà des règles fixées par avance. Perec bafoue sa propre règle à la soixante-sixième case de l'immeuble, alors que Nabokov l'introduit en parodiant le jeu. L'esprit de jeu et de transgression des règles renvoient aux recherches et créations de l'Oulipo.

Les cadres se brisent, les frontières sont abolies dans ce jeu créatif. La question de Borges fait écho dans différentes oeuvres, qui manipule derrière l'apparence, derrière la surface plane du miroir ? Qui joue et qui est joué, comme s'interroge l'héroïne de Lewis Carroll ? Est-ce un dieu ou un démon ?

Résumé

Une étude du thème du jeu d'échec dans la littérature du 20e siècle. L'auteure met en relief les affinités structurelles et fonctionnelles entre ce jeu et l'écriture. Elle questionne la symbolique des échecs, des pièces et des multiples stratégies mises en récit dans les romans de V. Nabokov, G. Perec, S. Zweig, J.L. Borges, F. Dostoïevski, etc. ©Electre 2024

Caractéristiques

Éditeur(s)
Date de parution
22 février 2013
Collection(s)
L'écarlate
Rayon
Littérature généralités
EAN
9782296994966
Nombre de pages
240 pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 1.3 cm
Poids
380 g