Les enfants de Gayant

Ce que dit l'éditeur

Les Enfants de Gayant

La Grande Guerre terminée, Hélène, infirmière au Val-de-Grâce, se rend au chevet de sa mère, qui lui confie dans un dernier soupir qu'elle n'est pas sa vraie génitrice. Son père, Joseph, lui relate alors l'aventure de sa naissance, d'une mère internée dans un asile et morte dans un incendie. Sous le choc de ces révélations, Hélène pourra compter sur Stéphane, un ami d'enfance, mineur et tout juste de retour du front, qui va l'aider à y voir plus clair dans cette histoire pas banale.

Au cours d'une promenade, Hélène tombe nez à nez avec Auguste Bellecourt, un riche brasseur. Effrayé, ce dernier croit voir en la jeune femme une revenante... Décidément, Hélène ne semble pas près d'atteindre le calme auquel elle aspirait !

« Promets-moi... Ne cherche pas a revoir cet Auguste Bellecourt ! »

Hélène n'avait fait que penser à cet homme qui avait détalé après avoir croisé son regard. Au cours de ses années au Val-de-Grâce, elle en avait vu des regards affolés. Mais jamais elle n'en avait été la cause. Les soldats se présentaient devant elle l'esprit encore hanté par ce qu'ils avaient vécu dans les tranchées et sur les champs de bataille. Mais elle, elle n 'avait toujours été que la main douce. Celle qui n'avait fait que les rassurer et était là pour leur faire oublier les images qu'ils avaient ramenées avec eux de l'enfer. (...)
Rien que le fait de repenser à la lividité du visage de cet Auguste Bellecourt lorsqu'il l'avait vue, à ses membres qui s'étaient mis à trembler, à ses yeux gagnés par la peur et à ses gestes désordonnés lorsqu'il avait fui, Hélène ne put s'empêcher de frissonner.