Proust et l'adoption
Christian Gury
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurProust et l'adoption Dans l'ignorance, vraie ou feinte, des lois de son époque, Proust suspectait des homosexuels de sa connaissance, le romancier Abel Hermant ou le patron de presse Léon Bailby d'être les étranges pères de jolis « fils adoptifs ». Il craignait aussi, par une mauvaise interprétation du droit nobiliaire français, que le duc de Montmorency puisse, en épousant Mme Blumenthal, adopter le fils de cette dernière et lui transmettre son titre. Et il était scandalisé que son ami Pierre de Polignac ait accepté de se marier avec la fille naturelle et adoptive du prince de Monaco. Dans son snobisme et son conservatisme, Proust se disait horrifié qu'un roturier fût susceptible d'entrer par adoption dans une famille de vieille aristocratie ou que « la solennité des sacrements d'une forme juridique » vienne « parer » aux couleurs de « l'inceste » une « banale aventure d'homosexualité ». Et À la recherche du temps perdu paraît frappée d'une épidémie d'adoptions aberrantes, le plus souvent punies par leur prolongement en mariages malheureux, les deux institutions du mariage et de l'adoption conçues comme équivalentes ou fonctionnant en synergie de passerelles sociales. Par exemple, faute d'adopter le Narrateur ou le jeune Morel de son coeur, le baron de Charlus adoptera la nièce de Jupien et dans l'espoir de s'introduire en tiers dans le couple qu'elle ira former avec un Léonor de Cambremer de moeurs suspectes. Et M. de Forcheville adoptera Gilberte Swann, bientôt l'épouse d'un marquis de Saint-Loup amateur de garçons. |
RésuméUne étude sur les nombreuses allusions de l'écrivain sur le sujet de l'adoption, dans ses romans. L'auteur examine le point de vue et les références de Marcel Proust en résonnance avec les lois de son époque. ©Electre 2024 |
Caractéristiques EAN
9782352702092
Nombre de pages
320
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
cm
Poids
390
g
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