L'expérience morale hors de soi
Valérie Gérard
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurL'expérience morale hors de soi L'expérience morale est immédiatement expérience politique. Car le monde peut rendre l'interrogation morale insensée ; il peut empêcher de vivre en accord avec soi-même, affaiblissant le sentiment d'exister. Individualiser les questions morales, c'est moraliser, souvent avec violence, des vies ainsi abstraites de leurs conditions sociales et politiques. Pour ne pas faire de la pensée morale un instrument de normalisation, il convient de partir de l'extériorité de la vie humaine : c'est hors de soi que se trouvent les conditions d'un rapport moral à soi - qui est alors précaire. Accorder un sens à l'examen de sa propre vie, à l'attention au réel et au monde : cette disposition - qui se révèle le socle du sens moral - est relationnelle et mondaine. La réflexion éthique ne saurait assurer une vie sensée, prémunie contre la contingence. Penser l'expérience morale, c'est alors comprendre pourquoi les hommes valorisent une telle réflexion, qui ne leur permet aucune maîtrise et qui ne dépend pas d'eux. La « philosophie morale » qui s'y essaie est d'emblée une philosophie sociale renouvelant les rapports entre la morale et la politique. D'une part, exercer un jugement moral autonome a des conditions extérieures ; d'autre part, un lien apparaît entre la destruction politique et la dépossession morale : il semble indiquer un rapport entre existence politique, puissance de vie, exigence morale et responsabilité pour le monde. |
RésuméVersion remaniée d'une thèse sur les limites de l'idéal d'autarcie morale, ainsi que sur les conditions extérieures à soi et les conditions relationnelles nécessaires à l'expérience morale. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
3 avril 2011
Collection(s)
Pratiques théoriques
Rayon
Philosophie, éthique
EAN
9782130584469
Nombre de pages
203
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
15.0
cm x
1.6
cm
Poids
306
g
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