Simone Weil est une philosophe d'origine juive d'abord militante communiste anti-stalinienne qui souhaite un temps partager la vie de la classe ouvrière puis convertie au christianisme à la veille de la guerre. Résistante elle quitte la France pur Londres à l'invasion de la zone libre et meurt l'année suivante de la tuberculose.
Simone Weil est née en 1909 dans une famille juive agnostique. Bachelière en philosophie à 16 ans, elle entre en khâgne au lycée
Henri IV où pendant 3 ans, jusqu'à son succès au concours de l'
Ecole normale supérieure, elle est l'élève du philosophe
Alain qui exerce une grande influence sur elle. Agrégée de philosophie en 1931, elle commence une carrière de professeur de lycée au Puy où elle participe aux mouvements sociaux, redistribue son salaire pour vivre avec 5 francs par jour comme les pauvres, n'hésite pas à rejoindre un mouvement de grève ouvrière, ce qui fait scandale et adhère au cercle communiste démocratique de
Souvarine. Un voyage en Allemagne en 1932 lui permet de prévoir dans plusieurs articles ce qui va arriver dans un futur proche. En 1934, elle arrête l'enseignement pour travailler en usine pendant une année, expérience qu'elle relate dans
Journal d'usine, mais sa mauvaise santé l'oblige à reprendre le lycée. Elle participe aux grèves du
Front Populaire en 1936 puis part combattre en Espagne mais gravement brûlée, rentre en France au bout de quelques mois. A partir de 1938, elle se rapproche du christianisme et du catholicisme en particulier. A la défaite, elle passe en zone libre avec ses parents, participe activement à la Résistance aux côtés de
Témoignage Chrétien. En 42, elle met ses parents en sécurité aux Etats Unis où est déjà parti son frère, le mathématicien
André Weil et rejoint Londres pour travailler à l'état-major de la France Libre. Mais gravement atteinte de tuberculose, elle meurt dans un sanatorium l'année suivante. La plupart de ses livres sont parus de façon posthume, à l'exception de
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale.