Agressions sexuelles : pathologies, suivis thérapeutiques et cadre judiciaire

Ce que dit l'éditeur

Le taux des incarcérations pour agressions sexuelles a considérablement augmenté depuis 1989, passant de 4 % à 12 % des arrestations. Les pouvoirs publics ont fait approuver une loi le 17 juin 1998 relative à la «prévention et à la répression des atteintes sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs». Cette loi met en place une nouvelle peine de «suivi socio-judiciaire» qui peut contenir une obligation de soins : l'injonction thérapeutique.

L'application de la loi, la création de nouvelles équipes et leurs interventions psychiatriques en milieu carcéral, en milieu ouvert, ou dans le suivi des sujets soumis à la loi suscite des besoins de formation. Ce livre répond à cette nouvelle demande. Il est le complément pratique et thérapeutique du titre Psychopathologie des agresseurs sexuels paru en 1999 par les mêmes auteurs.

Dans ce nouvel ouvrage, ils rendent compte du travail sur le terrain : leur souci est de présenter divers abords cliniques et thérapeutiques, mais aussi éthiques, légaux et institutionnels, posés par la pathologie en cause. La première partie expose les données psychopathologiques des agresseurs sexuels selon un modèle psychanalytique et en insistant également sur le traumatisme. La seconde partie est consacrée aux questions tant éthiques que thérapeutiques que soulève la loi du 17 juin 1998 pour les soignants. Les principes thérapeutiques sont ensuite déclinés dans une troisième partie afin de guider le professionnel du soin dans l'approche de ces sujets. Les pratiques institutionnelles du soin, avec les multiples incidences de ces prises en charge sur les institutions elles-mêmes, sont également détaillées. Enfin, l'analyse des diverses techniques de soins (médicaments, relaxation, art-thérapie, etc.) permet de prendre en compte l'unité fondamentale de la personne humaine ainsi que sa souffrance psychique.

Cet ouvrage s'adresse aux psychiatres et aux psychologues mais également aux juristes, aux travailleurs sociaux et à toute personne exerçant en milieu carcéral.