Dramaturgie de Hambourg
Gotthold Ephraim Lessing
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurBibliothèque Allemande Longtemps confiné aux scènes des collèges luthériens et jésuites, soumis aux aléas qui affectent le sort des troupes ambulantes, exposé à la concurrence des acteurs professionnels français favorisés par les cours, le théâtre peina à trouver sa place dans le système socioculturel de l'Allemagne de la modernité. Lessing reproche aux efforts de la génération qui le précède son formalisme esthétique et moral, en quoi il voit une caricature du modèle français. Le projet de « Nationaltheater » qu'il soutient à Hambourg et commente dans sa Dramaturgie (1767-1769) cherche, à travers une critique d'un répertoire qu'il ouvre à Shakespeare et Diderot, et la mise en cause des principes de base des genres comique et tragique, à dégager une voie nationale propre. Outre la proximité produite par la langue, les sujets et la sensibilité renforcée par l'illusion, Lessing prône la pitié qui universalise et la rationalité qui autonomise la scène en tant qu'institution civique. Né à Kamenz en 1729, mort à Brunswick en 1781, Lessing est avec Klopstock la figure dominante qui inaugure l'âge d'or - littéraire, philosophique et musical - de la culture allemande (1770-1830). Il combine le legs du presbytère protestant et celui du lycée humaniste qu'il met au service d'une littérature de combat culminant dans la polémique savante et la critique. Homme des Lumières dans leur versant optimiste et utopiste, il s'est acquis, grâce au théâtre notamment, une place de choix dans la genèse d'une culture combative et civique demeurée actuelle ainsi que le montre, entre autres, Nathan le Sage (1779). Frappé par la maladie et le deuil, Lessing clôt dans la souffrance et la solitude une vie extrêmement active. Il reste celui qui pour les modernes incarne un tournant décisif dans l'histoire des Lettres allemandes, hissées dès lors au niveau de celles des grands pays du Vieux Continent. C'est avec la littérature allemande que la littérature française a entretenu à l'époque moderne les rapports les plus étroits. La relative méconnaissance actuelle de cette production - celle qui va de Goethe à Kafka, Musil, Brecht, Celan ou Sebald par exemple - masque largement une réalité que la Bibliothèque allemande veut précisément rendre à nouveau sensible, en regroupant les plus grands textes de langue allemande dans de nouvelles versions françaises de référence. À travers des choix rigoureux et des traductions précises, Bibliothèque allemande invite à découvrir ou redécouvrir un monde sans lequel l'Europe des lettres ne serait pas. Textes poétiques, narratifs ou dramatiques, inédits, épuisés ou disponibles dans des versions devenues obsolètes, ces textes fondamentaux sont confiés aux traducteurs les plus exigeants, attentifs à restituer les idées avec exactitude dans une langue soucieuse d'élégance. Les volumes de la collection, donnés principalement en traduction seule, ou si le texte ou le traducteur l'exigent, édités en bilingue, sont pourvus d'appareils critiques réduits. Ils sont précédés d'une introduction destinée à faciliter l'accès à des oeuvres toujours publiées dans leur intégralité. |
RésuméRecueil de comptes rendus de spectacles, traité de composition dramatique, témoignage sur l'état du théâtre allemand en 1767 : un ouvrage hétéroclite qui préfigure la pratique dramaturgique moderne. Lessing y fustige le classicisme français de Racine, Corneille et Voltaire et prône la création d'un théâtre national et bourgeois libre, rejoignant ainsi les idées de Diderot. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
19 mai 2011
Collection(s)
Bibliothèque allemande
Rayon
Littérature allemande
Contributeur(s) Jean-Marie Valentin
(Traducteur), Jean-Marie Valentin
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782251830025
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
13.0
cm x
3.1
cm
Poids
590
g
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