Correspondance d'avant-guerre et de guerre
Madeleine Michelis
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurMartyr de la Résistance, «modèle d'abnégation patriotique», a écrit de Gaulle, un être de lumière pour ceux qui l'ont connue, mais absente des recueils d'hommages aux héroïnes cataloguées avant qu'Amiens et Neuilly ne la redécouvrent et qu'Israël ne l'élève au rang des Justes parmi les nations. Née en août 1913, fille d'un cordonnier de Neuilly, brillante élève de l'école publique, reçue en 1937 à l'École Normale Supérieure de Sèvres, agrégée des lettres, professeur aux lycées du Havre, d'Étretat, Victor Duruy à Paris et à partir de 1942 au lycée d'Amiens, elle est arrêtée le 13 février 1944, transférée à Paris, soumise au supplice de la baignoire et meurt étranglée, victime de ses bourreaux ou suicidée pour ne pas risquer de parler. Agent de liaison occasionnelle dès 1941, elle avait participé au mouvement Libération Nord, assuré un refuge à des amis juifs proscrits, enfin apporté son aide aux aviateurs alliés rescapés qui conduisait ceux-ci, en suivant la filière Shelburne, du Nord et de la Somme jusqu'à leur point d'embarquement clandestin pour l'Angleterre, à quelques brasses de Saint-Brieuc. C'est tardivement, qu'ont été connues les lettres qu'elle adressait aux siens. Elles sont un témoignage de lucidité patriotique ainsi qu'une représentation pleine de retenue et parfois d'humour d'un pays sous l'occupation ennemie. Elles tranchent par la finesse d'observation et les bonheurs d'écriture sur le tout venant de la littérature épistolaire de guerre. Elles seront une révélation pour le lecteur. Quelques phrases en donnent le ton : «1er juillet 1940. Le désastre n'a pas fait de moi une chiffe, mais un roc.» «26 août. L'occupation ici n'est pas seulement symbolique, elle est tyrannique, obsédante. Il y en a partout, dans les rues, les magasins, les usines, les appartements, les villas... On les traîne avec soi, ils vous courbent les épaules, la nuque... «4 janvier 1944. On s'attend à des événements très proches, surtout qu'on sait les Russes à la frontière polonaise...» L'événement très proche fut son arrestation. Une de ses anciennes élèves raconte que, se sachant sur le point d'être arrêtée, elle aurait, avant de sortir du lycée, pris par la main dans la cour plusieurs jeunes filles et les aurait entraînées dans une ronde en chantant : «Ce n'est qu'un au revoir, mes soeurs, ce n'est...» |
RésuméLa correspondance de Madeleine Michelis, résistante catholique membre de la Jeunesse étudiante chrétienne et du réseau Shelburn, agent de liaison de Pierre Brossolette, retrouvée morte par strangulation peu après son arrestation par la Gestapo. Ces lettres témoignent de son amour pour la vie et de son courage dans sa lutte menée contre la barbarie nazie. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
29 janvier 2015
Collection(s)
Résistance
Rayon
Seconde guerre mondiale, 39-45
Contributeur(s) Jean-Louis Crémieux-Brilhac
(Préfacier), Julien Cahon
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Marie Claude Durand
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Charles-Louis Foulon
(Editeur scientifique (ou intellectuel)) EAN
9782866458232
Nombre de pages
264
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
2.3
cm
Poids
452
g
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