L'eden infernal : postmodernité, posthumanité et postdémocratie

Ce que dit l'éditeur

« S'il fallait qualifier cet ouvrage, je dirais qu'il est comme un long cri pour déchirer le rideau d'inhumanité auquel nous sommes en train de nous acclimater chaque jour davantage. Donc un livre "engagé" d'un praticien, psychiatre et psychanalyste bien connu à Lille, où il exerce depuis plus de quarante ans. Éden infernal plutôt que Fabrique du bonheur ou Pensée positive car derrière les mots d'ordre optimistes à tout-va qui nous inondent, c'est déjà la machine à faire naître les monstres qui opère, selon la célèbre formule de Gramsci que Jacques Ascher nous rappelle. »
Jean-Pierre Lebrun

En effet, la société occidentale postmoderne, atomisée, mal remise des violences collectives extrêmes du siècle dernier, est confrontée à l'angoisse de l'incertain, à des bouleversements majeurs touchant la conception de l'enfant, la famille, l'école, le travail, l'exercice de la médecine, etc. mais aussi à un savoir technoscientifique, fasciné par la démesure et saisi par la haine de l'origine et de « l'ordre symbolique » tenant à la fonction de la parole et du langage. Le malaise dans la culture est là, au point de rencontre d'un ancien monde en agonie et d'un nouveau à la naissance difficile. Sans chercher à convaincre à tout prix, l'auteur donne à entendre en quoi l'approche psychanalytique de la vie de l'esprit nouée au corps demeure bien une voie incontournable de l'appréhension de l'animal langagier inachevé nommé Homme.