Discours pour la France
Philippe Séguin
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurVoilà trente-cinq ans que le traité de Rome a été signé. Voilà trente-cinq ans que, contrairement à son esprit, une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants, prend des décisions au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat. L'Europe conçue par ces technocrates et consacrée à Maëstricht n'est ni libre ni juste. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution. "La démocratie, pour moi, se confond avec la souveraineté nationale", disait de Gaulle. On ne pouvait mieux souligner que pour qu'il y ait démocratie, il faut qu'existe un sentiment d'appartenance communautaire suffisamment puissant pour entraîner la minorité à accepter la loi de la majorité. Et la nation, c'est précisément ce par quoi ce sentiment existe, ce par quoi on accède à cette dignité suprême des hommes libres qui s'appelle la citoyenneté. C'est assez dire que la citoyenneté ne se décrète pas, ne relève ni de la loi, ni du traité. Pour qu'il y ait une citoyenneté européenne, il faudrait qu'il y ait une Nation européenne. Mais on ne peut pas décréter une nation, fût-elle européenne, par traité. |
RésuméTexte prononcé par le député des Vosges, à l'Assemblée nationale, au cours de la nuit du 5 au 6 mai 1992, dans le cadre du débat consacré au projet de loi de révision constitutionnelle préalable à la ratification des accords de Maastricht. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
1 janvier 1992
Rayon
Nouveautés en sociologie
EAN
9782246466413
Nombre de pages
115
pages
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
13.0
cm x
cm
Poids
137
g
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