L'affaire Dreyfus. Vol. 4. Des juges
Georges Clemenceau
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurAprès L'Iniquité, Vers la Réparation, Contre la Justice, voici Des juges, quatrième volet - sur sept -, de la somme immense de Georges Clemenceau consacrée à l'Affaire Dreyfus de 1897 à 1901 - plus de 4 000 pages ! Dans ce volume, Clemenceau, au sommet de son talent de journaliste, analyse minutieusement les dépositions recueillies à huis clos par la Chambre criminelle de la Cour de cassation, puis par les Chambres réunies en vertu de la loi de dessaisissement promulguée le 1er mars 1899. Car ces dépositions sont devenues publiques grâce à un « coup » magistral des dreyfusards qui ont obtenu du Figaro la publication intégrale des cent cinquante procès-verbaux des auditions. Malgré ses efforts, la police n'a pas réussi à trouver l'origine de la fuite, à la fureur du gouvernement de Charles Dupuy qui escomptait que le secret de l'Enquête de la Cour suprême garantirait le rejet de la révision du procès de 1894. Livrées au grand jour, les dépositions révèlent un tel entassement de témoignages mensongers, de machinations ourdies par les faussaires de l'état-major pour maintenir Dreyfus au bagne, que toute une partie de l'opinion antidreyfusarde modérée commence à douter de la culpabilité du « traître », tandis que la presse réactionnaire, impuissante, fulmine contre Le Figaro et les « vendus » qui ont transmis les dépositions. Faisant preuve d'un flair extraordinaire pour débusquer toutes les forfaitures commises à l'encontre d'un parfait innocent, Clemenceau, au cours d'articles quotidiens - une quarantaine - écrits entre le 1er avril et le 15 mai 1899, nous offre un condensé de l'Affaire depuis ses origines, ainsi, surtout, qu'une étincelante illustration de sa confiance inlassable dans les principes de la République : le droit, la loi, la justice. « Nous l'avons dit dès le premier jour, nous visons plus haut que Dreyfus, nous voulons réformer le mal social d'où le mal particulier est sorti [...] nous nous sommes proposés de reconstituer dans les âmes la cité de justice et de liberté hors laquelle il n'y a que le triomphe de la force dans la barbarie. » Incomparable leçon, toujours actuelle, de courage intellectuel et civique, soulignée par Philippe Séguin, premier président de la Cour des Comptes, dans son introduction. Comme dans les précédents volumes réédités par nos soins, des articles non insérés dans l'édition originale complètent les articles de L'Aurore. En annexe, les fameuses « pièces secrètes », des biographies et une chronologie actualisée jusqu'à nos jours permettent au lecteur de suivre Clemenceau dans sa démonstration. Mémoire du Livre publiera les tomes suivants, Justice militaire, Injustice militaire, et La Honte. Ainsi sera rendu à tous les curieux de l'événement fondateur qu'a été l'Affaire un ensemble monumental, victime pendant un siècle d'un oubli total renforcé par un décret de Vichy en date du 4 avril 1941 ordonnant le retrait de toutes les bibliothèques publiques de « l'oeuvre de Georges Clemenceau datant de l'Affaire Dreyfus ». |
RésuméDans des articles non publiés à l'époque, G. Clemenceau parcourt et commente toutes les pièces destinées à empêcher la révision du procès du capitaine Dreyfus soumises à la Cour de cassation en 1899. Dans L'Aurore, il bataille contre les anti-dreyfusards et parle de son idéal républicain, de sa soif de justice. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
12 novembre 2009
Rayon
Nouveautés histoire
Contributeur(s) Michel Drouin
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Philippe Séguin
(Préfacier) EAN
9782913867536
Nombre de pages
668
pages
Reliure
Broché
Dimensions
23.0
cm x
14.0
cm x
3.4
cm
Poids
740
g
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À propos de l'auteurGeorges Clémenceau, l'une des figures majeures de la Troisième République, reste dans l'histoire comme le Père la Victoire. Il est cependant également un des acteurs de l'affaire Dreyfus, un opposant à la politique coloniale de Jules Ferry et, comme Churchill un écrivain prolifique aux oeuvres rééditées. |