Les os, les cendres et l'Etat
Arnaud Esquerre
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurQui, aujourd'hui, se préoccupe des os et des cendres des personnes décédées ? Personne, est-on tenté de répondre, tant on répète à l'envi que notre société individualiste vit dans le déni de la mort. Et pourtant, l'enquête d'Arnaud Esquerre révèle que l'État ne s'est jamais autant soucié des morts. Retirant à l'Église son contrôle sur le devenir des cadavres, il a en effet étendu son emprise sur le territoire des os et des cendres. Or, depuis les années 1970, le rapport aux restes humains s'est profondément modifié, avec le recours de plus en plus massif à la crémation, les demandes de restitution de restes humains à des «peuples autochtones», la médiatisation des profanations de cimetières ou encore le développement des analyses ADN et de l'imagerie médicale. Face à ces bouleversements, les pouvoirs publics déploient une nouvelle politique : interdire que les morts, même réduits en cendres, séjournent ailleurs que dans l'espace public, empêcher ou limiter l'exposition de restes humains, transformer l'atteinte aux morts en un délit d'expression. Derrière ces changements majeurs des rapports entre les os, les cendres et l'État transparaît une manière inédite d'appréhender la communauté, les personnes et les corps, méconnue et passionnante. |
RésuméEnquête sociologique sur l'évolution de la réglementation des restes humains en France, de leur présentation dans l'espace public, de la destinée des restes humains assimilés à des oeuvres d'art ou des objets scientifiques, etc. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
26 octobre 2011
Collection(s)
Histoire de la pensée
Rayon
Anthropologie : auteurs de A à Z
EAN
9782213662275
Nombre de pages
328
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
cm
Poids
372
g
|