La nuit tombe quand elle veut
Marie Depussé
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurIl ne faut pas dire de mal de l'hôpital. Tous ceux qui ont écrit pour le faire avaient raison. Mais il est tard. Les hôpitaux de campagne disparaissent, ceux des villes n'ont plus assez de lits. Alors ils vous jettent dehors. La première fois on est entrés, avec Jean, avec facilité. Opération en vue, il était inscrit. Ça lui suffisait, à Jean, il ne demandait pas beaucoup. Il orientait tout son corps vers l'espoir. L'hôpital est une grande machine qui vous dit par ses bruits métalliques, ses silences, la précision des gestes de ses femmes blanches, qu'on n'est pas condamné à mort. Ici on vous soigne. C'est vers cela que Jean allait. Il pouvait encore marcher, plus précisément il donnait l'ordre de marcher à ce qu'il appelait ses jambes de ferraille. Un jour il dit : c'est moi qui ai la meilleure place, dans la famille. Il nous fallait essayer d'être à la hauteur de cette phrase-là. On l'a fait. Les autres ? On ne se parle pas, entre visiteurs, on ne se touche pas, on se voit. Je les vois encore. Ils traversent le grand parking à ciel ouvert, glacé, ils marchent vers celle ou celui qu'ils aiment avec un sac plein de jus de fruits trop lourd, avec des journaux ou des fleurs, avec n'importe quoi dans les bras. |
RésuméJean est rentré à l'hôpital avec une tumeur au cerveau inopérable. Sa famille qui le visite entre dans cet univers médical, où les lits se font de plus en plus rares et où les visiteurs se croisent sans se parler. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
6 octobre 2011
Collection(s)
Fiction
Rayon
Littérature française
EAN
9782818014233
Nombre de pages
120
pages
Reliure
Broché
Dimensions
19.0
cm x
12.0
cm x
1.0
cm
Poids
127
g
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