La vie de Catherine de Médicis et Henri II

Ce que dit l'éditeur

Pierre de Bourdeille seigneur de Brantôme (1538 -1614)

La vie de Catherine de Médicis et Henri II

Il se plaisait fort quand la reine sa femme, madame sa soeur et les dames venaient le voir jouer, comme souvent elles y venaient, et qu'elles en donnassent leur sentence, comme les autres, des fenêtres en haut. S'il ne jouait à la paume, il jouait à la balle à emporter, ou au ballon, ou au palle-maille, qu'il avait fort bien en main ; car il était fort et adroit, et en faisait de très belles et longues bottes ou coups.

S'il faisait un grand froid et qu'il eut fort gelé, il fallait aller glisser sur la glace et même sur l'étang de Fontainebleau, où l'on voyait faire de beaux sauts : s'il avait fort neigé, il fallait faire des bastions et combats à pelotes de neige. Bref, ce roi n'était jamais oiseux, et fallait que tous ces exercices lui fussent communs, autant pour lui que pour tous les gentilshommes de sa cour.