Le lierre et l'araignée

Ce que dit l'éditeur

- Tu seras fusillé si on se rend !

- Entre une balle russe dans le front ou une balle allemande dans le dos, je préfère une balle française dans le pied !

Années 1990 : Bernard enseigne à son petit-fils Grégoire l'art de pêcher à la mouche. Il faut de la patience, de la dextérité et de l'expérience pour attraper au vol truites, ombres et saumons. L'école de la nature est l'école de la vie ; c'est le testament d'un grand-père à son petit-fils. Mais est-ce bien le seul héritage à transmettre ?

Années 1940 : l'Alsace étouffe sous la toile de l'araignée nazie. Aux portes de Strasbourg, une poignée de jeunes réfractaires se réunissent la nuit dans la forêt. La Feuille de Lierre est leur emblème. N'est-elle pas la plante la plus résistante face aux tourments des saisons ? Bernard, 15 ans, est de ceux-là qui prennent les armes avec la conviction que l'araignée doit être écrasée par la marche de l'Histoire. Mais les rêves héroïques sont souvent emportés par les tempêtes du temps. Dans le monde réel, face à la violence de la guerre, la haine et la bêtise, survivre devient alors l'unique exploit possible.

Convoquant toutes les sources de la mémoire - la sienne, celle de sa famille, celle de l'Alsace -, Grégoire Carie réalise une fresque où le feu et le sang, l'eau et la sève, donnent leurs couleurs aux mouvements conjugués de l'intime et de l'histoire.