Un jour, j'ai dû marcher dans l'herbe tendre
Carolina Schutti
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurUn jour j'ai dû marcher dans l'herbe tendre... Un village dans l'ombre et une tante qui ne parle pas du passé : c'est dans ce monde que, du jour au lendemain, Maïa se retrouve plongée. Avec la mort prématurée de sa mère biélorussienne, c'est aussi sa langue qui se perd. Maïa ne comprend pas la tante qui désormais s'occupe d'elle. Dans la maison isolée, il n'y a pas beaucoup de distractions pour cette petite fille introvertie. Marek, un ancien travailleur forcé polonais, est le seul chez qui elle trouve chaleur et affection. La musique de la langue qu'il parle réveille en elle les souvenirs de ses propres racines oubliées, de la langue perdue de sa petite enfance : « Je ne suis pas revenue, je n'ai pas pu, on m'a donné une matriochka qui ressemble beaucoup à la vieille, à celle que ma tante peut-être avait cachée ou jetée. Je l'ai ouverte et j'ai posé toutes les poupées les unes à côté des autres. Des scènes de conte sont peintes sur leur ventre, mais maintenant, lorsque ces histoires me reviennent en mémoire, cela me rend triste. En même temps que ma mère, j'ai perdu ma langue, les phrases pour souhaiter bonne nuit et les phrases pour consoler, ces paroles qui berçaient comme une douce vague, cette langue comme une île qui n'existait que pour nous deux et sur laquelle nous voguions à travers la ville, de la boulangerie au terrain de jeux. Un seau, une pelle, un petit pain, je ne me souviens plus avec quels mots allemands je suis arrivée chez ma tante. Et à présent : des phrases pour consoler qui viennent du dictionnaire, des phrases pour consoler enregistrées sur magnétophone, mais le bercement n'est plus là, les phrases restent oubliées. » |
RésuméA la mort de sa mère, biélorusse, Maïa est accueillie chez sa tante. Mais la petite fille ne la comprend pas et il n'y a pas beaucoup de distraction pour elle dans sa maison isolée. Elle trouve de la chaleur et de l'affection auprès de Marek, un ancien travailleur forcé polonais, dont la langue réveille en elle les souvenirs de ses racines. Prix de littérature de l'Union européenne 2015. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
11 février 2018
Collection(s)
Les germanophonies
Rayon
Romans étrangers
Contributeur(s) Jacques Duvernet
(Traducteur) EAN
9791092364286
Nombre de pages
119
pages
Reliure
Broché
Dimensions
18.0
cm x
14.0
cm x
0.8
cm
Poids
150
g
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