Six sonates pour violon et clavecin (BWV 1014-1019)

Ce que dit l'éditeur

Dans l’œuvre de Bach, ces “sonates pour violon et clavecin” remontent à une époque de sa vie où le musicien est à la Cour de Coethen. Et la spécificité de cette principauté est qu’il n’y a pas de musique d’église, ni pour l’orgue ni pour un chœur. Bach va donc consacrer toute sa création à la musique profane. D’autant que le prince est grand amateur de musique et musicien lui-même : Léopold d’Anhalt-Köthen a fait de sa petite principauté un des centres musicaux les plus importants d’Allemagne. Période heureuse musicalement ; personnellement, aussi : celle du bonheur avec Maria Barbara, sa cousine qu’il a épousée. Tout naturellement pour Bach, cette époque est celle des grandes compositions instrumentales, pour l’orchestre ou la musique de chambre.

On retrouve cette créativité musicale et ce bonheur familiale dans les “six sonates pour violon et clavecin”. Dans l’histoire de la musique, elle représente un jalon important : le clavin n’est plus l’instrument qui accompagne le violon mais son partenaire à égalité. Ce qui est toujours stupéfiant chez Bach, c’est que ses œuvres charment et ravissent le simple amateur de musique… tout en offrant au connaisseur averti ou au musicien une écriture extrêmement aboutie. De même chez lui, le symbolisme religieux est toujours présent : le nombre des “six sonates” étant une référence à l’œuvre de la Création divine.

Violon : Ambroise Aubrun, sur un violon de Matteo Goffriller (1659-1742) prêté par la fondation Langart
Clavecin : Mireille Podeur, sur un clavecin à deux claviers de Philippe Frétigné, copie d’un instrument de Dumont de 1704 conservé au musée de Bruxelles

Coffret 2 CD