Adélaïde, et les chouans auvergnats : 1791-1796, 2e époque : des contreforts du Forez au faubourg Saint-Honoré

Ce que dit l'éditeur

La révolte des chouans auvergnats...

« Près de 80 personnes ont été jugées. Quatorze ont été condamnées à mort pour avoir été prises les armes à la main, contre la République. La majorité des condamnés à la peine capitale le furent par contumace, car ils étaient parvenus à prendre la fuite... Des cinq condamnés présents, seulement trois furent finalement exécutés, justifiant ainsi le déplacement de la guillotine à Thiers. »

Suite à la fièvre contre-révolutionnaire de 1793 en montagne thiernoise, au parfum de chouannerie prononcé, Adélaïde n'a qu'un désir : quitter l'Auvergne pour Paris où son amie Jeanne vit la Révolution au quotidien. Mais dans la capitale, l'effervescence révolutionnaire ne reflète pas l'idée qu'elle s'en faisait. Le peuple des faubourgs ne ressemble pas à celui qu'elle imaginait. L'apprentissage de la démocratie se fait dans le sang et la guillotine ne cesse de trancher des têtes.

La fessée que reçoit en public, devant les Tuileries, son amie Anne-Sophie Théroigne de Méricourt, l'amazone de la Révolution, prise à partie par les femmes des Halles et les lavandières qui fréquentent la Convention, finit de la déstabiliser. Elle prend conscience d'avoir idéalisé un rêve et mythifier le peuple qu'elle souhaitait rejoindre.

La fessée en public...

« C'est une double et terrible humiliation que doit digérer Théroigne de Méricourt : sa fessée en public et, ce qui est peut-être pire encore, le fait d'avoir été sauvée par Marat. Chancelante, elle se dirige vers le groupe qui s'est formé autour de Jeanne et d'Adélaïde. »