Alyatima le réfugié, assis sur les racines brûlées

Ce que dit l'éditeur

Deux recueils en un, Alyatima le réfugié, assis sur les racines brûlées, révèle et institue une plume alerte, ferme, au verbe dru et virulent. De la Somalie au Rwanda, de l'église catholique Saint-Bernard à Paris, à la rue de la ville du même nom, cette plume, celle de Sosse Sossou, court, harangue et, ou pourfend une réalité que l'on voudrait instituer...

Comment suis-je arrivé ici ?

Quel est le nom de ce pays ?

Je ne sais pas.

Je ne sais plus...

Dans ce parc, nous portons tous le même nom ;

Les donneurs de soupe nous appellent les réfugiés.

Au bout du vers, de la phrase, au détour de la page cependant, c'est l'Afrique, l'Afrique Au masque, Au baobab Au désir d'unité et de liberté, l'Afrique, Au jour clair, qui surgit, somptueuse et splendide dans des vers clairs, limpides :

Je me ris de l'école

Et, soudain, au-dessus de moi

S'allume le soleil enveloppé de poussière

Le poète ne voudrait tracer que ces vers-ci, mais il ne peut pas, il n'en a pas le droit, lui, épris de liberté, il est atteint d'Urgence, un mal peu banal... Alyatima le réfugié, assis sur les racines brûlées résonne tel le hurlement solitaire de l'égaré dans l'antre de l'espoir, il court après un futur historique.