Jacques Sevin est un père jésuite français fondateur en 1920 de l'Association des Scouts de France, à l'origine du mouvement scout en France, à l'image du mouvement de Baden Powell qu'il était allé étudier en Angleterre. Outre plusieurs livres, on lui doit la prière scoute et les paroles françaises de For auld lang syne.
Jacques Sevin est un homme du Nord et sa jeunesse s'est déroulée entre Lille où il est né en 1882, Tourcoing, Dunkerque et Amiens où il a été pensionnaire chez les jésuites du collège la Providence. Après une licence d'anglais à la Catho de Lille, il entre au noviciat jésuite en 1900. Il est ordonné prêtre à la veille de la guerre de 14. L'année précédente, il s'est rendu en Angleterre pour rencontrer Baden Powell dont le mouvement scout fondé en 1907 l'intéresse et qu'il rêve d'implanter en France. La première troupe est créée en Belgique non loin de la frontière, à Mouscron où Sevin est enseignant depuis plusieurs années et, après fédération des groupes préexistants, les Scouts de France naissent en 1920 malgré la réticence de départ des autorités ecclésiastiques. Pour la formation des cadres, il établit le camp-école de Chamarande et rédige la loi des scouts de France. Le scoutisme paru en 1930, explique sa démarche. Il met en musique un texte d'Ignace de Loyola, fondateur de l'ordre jésuite, qui devient la prière scoute. On lui doit également la traduction de la chanson écossaise For auld lang syne qui devient sous sa plume Ce n'est qu'un au revoir, mes frères. Pour Pour des raisons peu claires, il est évincé en 1933 de la direction du mouvement scout. Il se tourne alors vers un autre projet, la création, qui aboutit en 1944 après la guerre, d'un ordre de religieuses contemplatives et missionnaires, La Sainte-Croix de Jérusalem. C'est dans la maison-mère de ce couvent qu'il meurt en 1951.