Gérard Siegwalt

Gérard Siegwalt, fils d'un pasteur de ce que l'on appelle l'église de la confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, c'est-à-dire protestante luthérienne, a suivi la voie tracée par son père et entrepris, malgré la guerre et le rattachement de sa région à l'Allemagne, des études de théologie à la faculté protestante de Strasbourg. A la Libération, il part les continuer à Princeton aux Etats-Unis. Après son service militaire, il est nommé dans une paroisse des environs de Strasbourg, prépare son admissibilité au doctorat et enseigne les langues anciennes, latin, grec et hébreu, à la faculté de théologie. A partir de 1964 s'y ajoute l'enseignement de la dogmatique. Il achève sa thèse, Nature et histoire, leur réalité et leur vérité et sa thèse complémentaire. Très engagé dans le mouvement oecuménique, il fait partie de plusieurs commissions de son église, théologie, oecuménisme, liturgie, environnement, et partage des enseignements avec des collègues de la faculté théologique catholique puisqu'en Alsace, en raison du statut concordataire, les deux facultés, protestante et catholique, se trouvent réunies au sein de l'université Marc Bloch de Strasbourg. Il commence au milieu des années 80 avec scientifiques, juristes, économistes, philosophes, historiens et théologiens un travail pluridisciplinaire qui va le mener à entreprendre sa Dogmatique pour une catholicité évangélique. 20 années de travail, entrecoupées d'invitations à enseigner ou donner des conférences dans les plus grandes universités du monde entier, 10 volumes, pour un systême mystagogique de la foi chrétienne qui cherche à trouver la source spirituelle susceptible de réconcilier l'humanité avec elle-même et avec Dieu.