Georges Cangulhem

Georges Canguilhem né en 1904 a pour professeur de philosophie Alain en khâgne à Henri IV. Entré à l'Ecole normale supérieure, où il est condisciple de Sartre et de Raymond Aron, il choisit donc la philosophie et réussit l'agrégation en 1927. Professeur de lycée en province, il se lance parallèlement dans des études de médecine et passe sa thèse publiée plus tard sous le titre Le normal et le pathologique en 1943. A cette date, il est depuis deux ans professeur à l'université de Strasbourg repliée en zone libre à Clermont Ferrand, et engagé dans la Résistance. Il échappe de peu à l'arrestation et participe à la direction des mouvements de résistance d'Auvergne. Il crée un hôpital de campagne lors de la bataille du Mont-Mouchet et réussit à évacuer les blessés. Inspecteur général de philosophie à la Libération, il est nommé à la Sorbonne en 1955 et prend la suite de Bachelard à la tête de l'institut d'histoire des sciences. Il y aura entre autres étudiants Gilles Deleuze et Michel Foucault qui lui demandera d'être le rapporteur de sa thèse. Outre sa thèse, son ouvrage principal est La connaissance de la vie, publié en 1952, dans lequel il analyse en quoi la biologie est une science particulière, à la lumière d'une épistémologie héritée de Bachelard. Il y revient dans son Histoire des sciences de la vie. Ses ouvrages et son enseignement ont exercé une grande influence sur la génération des philosophes de l'après-guerre.