Guy Debord

Guy Debord, à peine âgé de 20 ans, écrit sur un mur du Paris d'après-guerre Ne travaillez jamais. Dès cette époque, il refuse d'entrer dans les structures de la société, crée des mouvements d'avant-garde comme L'internationale lettriste en 1952, et choisit un mode de vie d'errance accompagnée d'alcool. Il vit à Saint Germain des Prés, où un bar de la rue du Four sert de quartier général à ses amis et réalise plusieurs films. Il publie dans la revue Pottlach qu'il a créée un Mode d'emploi du détournement qui devient le manifeste de l'IL. Le mouvement se scinde très vite. Il jette alors,en 1957, les bases de l'internationale situationniste et se lie avec le groupe Socialisme et Barbarie fondé par Cornélius Castoriadis. De la libération de l'art, il passe à une critique en règle de la société et surtout du systême marchand et du consumérisme qui aliènent l'homme. La société du spectacle, qui reprend les thèses de Marx et de Lukacs est le titre le plus connu de Debord qui se veut continuateur de la Commune. Le livre paraît en 1967, à la veille des mouvements étudiants qui pour Debord sont nés de l'internationale situationniste. Dans les années 70, il se partage entre la France et l'Italie en proie au terrorisme d'extrême gauche. Il se lie d'amitié avec le producteur Gérard Lebovici qui lui donne les moyens de réaliser trois nouveaux films. Tous deux collaborent à la maison d'éditions Champ Libre, jusqu'à l'assassinat de Lebovici en 1984. Mis en cause, Debord se défend avec vigueur par ses Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici. En 1988 paraissent ses Commentaires sur la société du spectacle. Atteint de polynévrite alcoolique incurable, il se suicide en 1994, laissant le récit de son itinéraire dans Panégyrique.