Au-dessus des horizons verticaux

Un commandant de la crim', torturé à souhait, hanté par le suicide de son père et la maladie de sa fille ; un adjoint parfait mais peinant à remplacer son prédécesseur assassiné par un psychopathe ; des tueurs à gages qui tombent comme des mouches en se scarifiant inexplicablement dans tous les coins de ce bas-monde ; de curieux pendentifs ornés d'un crucifix ; un mystérieux message évoquant d'énigmatiques « horizons verticaux » ; une hallucinante émeute dans une prison marocaine ; une course poursuite dans le parc du château de Versailles... Voilà pour les ingrédients majeurs, et on en omet volontairement beaucoup, de ce roman foisonnant, à mi-chemin entre le roman policier et le thriller.

Olivier Maurel a imaginé une intrigue originale : les scènes d'actions succèdent aux séquences plus psychologiques dans un ordonnancement quasi-parfait. Les personnages précisément campés, les décors (on pourrait parler de lieux de tournage) dans lesquels se déroule le roman font de ce livre un véritable « page-turner ».

Extraits

- Eh bien moi, Zac, je ne suis pas ton frangin et je n'ai pas l'intention de le devenir... je vais juste être ton binôme sans songer un seul instant à devenir ton meilleur pote. De toute façon, au 36, on dit que tu n'as pas besoin d'ami et que t'es un bon flic alcoolo, solitaire, violent et déjanté.

- Le médecin ne trouva même pas curieux qu'un homme de type hispanique, a priori catholique, se fasse tatouer sur le torse une inscription en arabe, mentionnant la profession de foi récitée quotidiennement par les musulmans : (...)

- Pourquoi son père, après avoir assassiné sa mère et sa soeur, l'avait-il épargné ? Pour oublier qu'il n'aurait jamais de réponse à ses interrogations, Bechler ouvrit une seconde bouteille de vodka qu'il but d'une seule traite avant de recommencer l'opération avec un flacon de rhum blanc.