Jean Bottéro

Jean Bottéro, d'origine piémontaise, a grandi à Vallauris où son père était potier et a fait ses études, au cours desquelles il s'est passionné pour le latin et le grec, au petit séminaire de Nice. De là, il entre au noviciat dominicain de Biarritz puis au couvent de Saint Maximin. Remarqué par le père Lagrange, fondateur de l'Ecole biblique et archéologique de Jérusalem, il rêve de partir pour étudier sur place et se met alors à l'allemand et à l'hébreu. Malheureusement, la guerre anéantit son projet. Il enseigne donc la philosophie grecque puis l'exégèse à St Maximin, mais est suspendu et déclaré un danger pour les jeunes car il refuse de créditer la Genèse d'un certificat d'historicité. Il quitte alors St Maximin pour le couvent Saint Jacques à Paris, apprend seul l'akkadien, traduit le code d'Hammourabi et entre au CNRS en 1947. Contraint de demander sa réduction à l'état laïc, il se marie et part avec André Perrot en Syrie sur le site de Mari, puis en Irak. De retour en France il enseigne l'akkadien à l'Ecole du Louvre et obtient une chaire d'assyriologie à l'EPHE. Il se consacre à la civilisation mésopotamienne, berceau du premier système d'écriture et du droit, en historien plus qu'en philologue ou en archéologue. Sa renommée devient internationale et il participe à tous les colloques étrangers sur le sujet. Ses titres les plus importants : Naissance de Dieu, la Bible et l'historien, Mésopotamie, l'écriture, la raison et les dieux, Initiation à l'Orient ancien de Sumer à la Bible, Mythologie mésopotamienne et la traduction de l'épopée de Gilgamesh.