Repenser la propriété, un essai de politique écologique

Si la pertinence du modèle propriétaire dominant comme d'un maître et souverain peut être mise en doute à une époque de bouleversement écologique, la question environnementale pourrait précisément être l'occasion de repenser la propriété. Car les objets du droit de l'environnement : air, eau, déchets... renvoient bien souvent à des impensés du droit des biens français. D'où cet essai - au sens d'une tentative - de penser la propriété dans une perspective écologique.

Ce livre peut être dit politique dans la mesure où il s'inscrit en faux contre ceux qui ne reconnaissent véritablement qu'une seule conception, exclusiviste, de la propriété. À l'inverse, on se propose de prêter attention à d'autres formes de propriété qui, aussi minimes soient-elles, naissent, subsistent ou s'éteignent. Parallèlement, on entend contribuer au suivi des évolutions actuelles du droit orthodoxe de propriété, lesquelles participent de son hybridation avec d'autres types de propriété. Des propriétés simultanées, dans les zones humides et agro-pastorales, aux innovations du droit de l'environnement dans leurs incidences sur les droits de propriété, en passant par les « propriétés » telles que les peuples autochtones ou les communautés paysannes peuvent les concevoir... on trouvera ici quelques éléments pour l'élaboration d'un droit intégré des biens et de l'environnement.

Droit[s] de l'environnement

Par la pluralité de ses domaines de recherche, au croisement des droits privé, public, comparé, européen et international, cette collection a pour ambition d'éclairer les évolutions contemporaines du droit de l'environnement et d'accompagner son adaptation aux réalités à la fois socio-économiques et scientifiques. Interdisciplinaires, les contributions de juristes spécialistes apportent un regard transversal sur cette branche du droit en pleine croissance.

Sarah Vanuxem