L'année des métamorphoses

Ce que dit l'éditeur

L'année des métamorphoses

Juillet 1968. Dans le Haut Bocage vendéen, André Barreau, à la faveur des « événements » de mai, vient de se libérer du séminaire où il a été enfermé à onze ans. Après une enfance saccagée par une vocation imposée, après une adolescence dévastée par les « bons » pères chargés de lui inculquer les vertus sacerdotales, il doit désormais apprendre à vivre avec les séquelles de son emprisonnement moral et physique : sentiment d'infériorité, asthénie émotionnelle, asexualité latente...

Un matin, le fragile équilibre de son univers névrotique est bousculé par le courrier d'une mystérieuse inconnue : « Je t'écrirai une lettre tous les mois, pendant un an, lui écrit-elle, mais je ne te révélerai ni mon identité, ni mon adresse, ni mon visage ; tu devras te contenter de mon prénom : Valériane. » Résolution accompagnée d'un rendez-vous lointain : « retrouvons-nous au feu de la Saint-Jean, l'année prochaine. » La lettre de la prétendue jeune fille ne provoque chez André que suspicion et indécision. Ses recherches pour percer l'anonymat de l'étrange épistolière restent vaines. Au fil de leur correspondance, les confidences intimes, les allusions troublantes, les réflexions philosophiques, les récréations littéraires les entraînent dans une relation d'amitié ambiguë.

Grâce à l'attention compréhensive d'un abbé retraité, à la bienveillance d'un vieux libraire, à l'amitié fidèle de son cousin Jacques et à son travail d'enseignant dans un bourg rural des Deux-Sèvres, André sort peu à peu de sa désespérance. Pour autant, ses incertitudes demeurent. Il souffre de ne pas pouvoir faire confiance à son énigmatique correspondante. Qui se cache derrière cette Valériane insaisissable ? Est-il la victime crédule d'une obscure machination ? Qui sera au rendez-vous du feu de la Saint-Jean ?