Quarante jours avec Jean Vilar : carnet de route d'un jeune régisseur en tournée à Marseille, Avignon et Venise avec Jean Vilar et sa troupe en 1955 - Paul Lera

Quarante jours avec Jean Vilar : carnet de route d'un jeune régisseur en tournée à Marseille, Avignon et Venise avec Jean Vilar et sa troupe en 1955

Paul Lera

Lansman éditeur | juin 2012
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Ce que dit l'éditeur

30 juin. 22 heures : je trouve les premiers rangs des gradins occupés par des gens que je ne connaissais pas encore : les comédiens. Je n'ose me présenter à tous et la pensée de me trouver tout à l'heure devant le patron m'impressionne vivement. Dans l'ombre, je cherche des yeux Maria Casarès : ce ne peut être que cette femme au visage mystérieux qui se tait, un peu à l'écart, ou rit de temps en temps d'un rire de verre qui se brise... Dieu, qu'elle est simple !...

Preste, fort du prestige du chef, Vilar entre dans l'amphithéâtre. Lui aussi est simple, en longue chemise écossaise et sandales de touriste. Il fait un signe de bienvenue à la petite assistance et annonce son désir de ne pas faire traîner les « raccords ». « Vos textes, vous les savez. On ne voit que les positions, les enchaînements de tableaux. Il y a des noirs à toutes les fins de tableaux : vous venez vous placer dans le noir, comme à Avignon l'an dernier. »

Les comédiens parlent entre eux. De Kerday me présente comme un garçon qui envisage de faire une petite thèse sur le théâtre ! « Il a fait du bon boulot aujourd'hui », dit-il.

4 août. Le patron est le dernier à quitter le théâtre désert, sur qui tombe la nuit - et le silence. Il me parle un moment, amicalement : je n'avais jamais échangé tant de mots avec lui. Puis il me remercie de mon travail : « Toute la troupe vous a aimé » me dit-il. « Donnez de vos nouvelles, l'an prochain » et, après un silence, « Allons ! Je vous quitte ». Un dernier geste d'amitié. « Il y a des questions que je brûlais de vous poser et que je ne vous ai jamais posées » dis-je. « Vous avez bien fait. » Et me regardant droit dans les yeux : « C'est à vous qu'il faudra les poser désormais. »

Il y a un peu plus d'un demi- siècle, un jeune homme, habitant Besançon, étudiant en lettres et passionné de théâtre pratiqué alors en amateur, proposait à la Fondation Zellidja, dont il avait déjà été boursier, d'effectuer un nouveau voyage au pays... du théâtre.

C'est le monde de Jean Vilar et du Théâtre National Populaire que le jeune Paul Lera voulait pénétrer. Non en observateur aux mains blanches mais en serviteur impliqué. Il offrit donc ses services, bénévoles, puisque c'était une des conditions de la bourse sollicitée.

Ce journal de bord des « quarante jours de tournée d'été avec Jean Vilar et sa troupe » est un condensé de l'important rapport remis à la Fondation au terme de son voyage.

Rappelons qu'en cette année 1955, le TNP avait quatre ans, que la légende était encore aventure, que son statut de « régie libre » en faisait le moins subventionné des théâtres nationaux et que son régisseur, Jean Vilar, était responsable sur ses deniers personnels du destin de son théâtre.

Un certain esprit régnait alors dans la troupe, dans le théâtre de ce temps, dans l'âme collective des spectateurs, dans les aspirations désintéressées d'une jeunesse confiante en l'avenir.

Résumé

Témoignage journalier de l'expérience de l'auteur au sein du Théâtre national populaire durant les quarante jours de la tournée de l'été 1955. ©Electre 2025

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
29 juin 2012
Rayon
Spectacle, cinéma
Contributeur(s)
Roland Monod (Préfacier)
EAN
9782872828876
Nombre de pages
89 pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0 cm x 15.0 cm x 0.9 cm
Poids
145 g

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