Henri Ughetto : entretiens avec Guillaume Treppoz

Ce que dit l'éditeur

« ...Henri Ughetto, pour moi un encyclopédiste d'une nouvelle lignée, obsessif, parfois agressif, mais excessivement humain. C'est une nature d'artiste dans un éternel miterregnum entre folie, raison et guérison, plus proche du Golgotha que du Paradis. Ses memento mori et sarcophages sont d'une véhémence peu commune, son inlassable action de peindre et de compter les gouttes de sang est celle d'un maniaque, sa foi et son désir de vie éternelle et de mort sans pourriture sont d'une force sans pareil. C'est cette foi qui fait que ses assemblages d'objets en plastique, malgré l'usage de mannequins, de poupées, de squelettes, de légumes, de fruits, ne sont pas des objets purs. Ils deviennent des choses qui, par leur intensité, dépassent allégorie et symbole. Ce sont des conjurations.

Dix commandements :

• Il faut toujours surprendre les curateurs.
• Il faut continuer à caresser les rondeurs.
• Il faut penser universellement tout en restant Lyonnais.
• Il faut aimer les oeufs et les seins.
• Il faut crucifier avec précaution.
• Il faut couper les têtes aux squelettes.
• Il faut en finir avec l'objet et le symbole.
• Il faut en finir avec les mannequins, sinon les faire évaporer dans l'obsession.
• Il faut aimer la vie plus que la comptabilité.
• Il faut avec fermeté échouer génialement. »