L'allusion en poésie
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurAu colloque international tenu à Clermont en octobre 2000, une trentaine de chercheurs ont abordé sans détour - si ce n'est, initialement, par la Chine - les tenants et aboutissants du discours allusif chez des poètes occidentaux, de nationalités, de vocations et d'esthétiques différentes. Il s'est agi de comprendre comment, aux XIXe et XXe siècles, l'allusion - non limitée aux phénomènes d'intertextualité littéraire, mais étendue à toute référence historique au premier degré - a trouvé dans le genre poétique un terrain propice à son expressivité paradoxale, faite de silence et de parole qui s'attisent mutuellement. Ponctuelle, fugace, l'allusion est, notamment dans la «littérature au second degré», une parole fascinante en raison du dialogue de la subjectivité et de l'altérité qu'elle actualise, en raison des signes de connivence maîtrisés qu'elle adresse au lecteur. Masque tactique, révélation «lexigeante», facteur de cohésion textuelle ou humaine mais aussi génératrice, bon gré mal gré, d'exclusion, elle tire parti des ressources d'une stylistique diversifiée. S'intégrer dans un continuum culturel, avoir prise sur l'Histoire en sachant doser la littéralité et l'implicite du propos, en louvoyant pour la bonne cause et en prenant le risque d'une vision floue, tremblée pour une visée nette et ferme, tels sont les lourds enjeux d'un langage qui, par essence, ne pèse et ne pose ! Au lieu de mettre les points sur les «i», l'allusion met ses deux ailes au service d'un dire indirect. Les actes du colloque révèlent la complexité et la richesse d'une problématique tant littéraire que sociopolitique, tant privée que collective qui concerne l'amont et l'aval de l'écriture, de l'intention à la réception. En témoignent les expressions proposées pour caractériser cet effleurement de rhétorique, cet art protéiforme et subtil de parler à mots (c)ouverts : allusion «vive», «stratifiée», «auto-allusive», «empirique», «métaphorique», «métonymique», «anticipée», «faufilée», «pulvérisée», «dialogique», «qui condense», «qui irradie», «de rappel ou d'appel», «sœur du lapsus», «sociolecte littéraire»... Ainsi, à travers le foisonnement justifié du vocabulaire critique, apparaît l'allusion dans tous ses états de services. |
RésuméDifférents intervenants abordent la place du discours allusif chez les poètes occidentaux. L'allusion ici ne se limite pas à l'intertextualité, mais s'applique aussi aux références historiques, en sachant doser littéralité et implicite du propos pour faire passer doucement le message. L'étude de textes d'auteurs variés permet de déceler comment l'allusion contamine positivement le discours. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
10 septembre 2002
Collection(s)
Littératures
Rayon
Littérature généralités
Contributeur(s) Jacques Lajarrige
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Christian Moncelet
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Centre de recherches sur les littératures modernes et contemporaines (Clermont-Ferrand)
(Editeur scientifique (ou intellectuel)), Jacques Lajarrige
(Auteur), Christian Moncelet
(Auteur) EAN
9782845161979
Nombre de pages
475
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
cm
Poids
700
g
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