La responsabilité pénale des personnes morales en Europe : une recherche pour la construction d'un modèle commun
Antonio Amalfitano
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLes législateurs des États européens ont élaboré, selon la tradition de chaque système juridique national, des théories de responsabilité des personnes morales à partir de deux différentes tendances. Une partie de ces États a fondé la réflexion législative et doctrinale sur des raisons purement criminologiques et selon une caractérisation positiviste. Cela s'est fait sans se soucier des problèmes systématiques dérivant de cette élaboration théorique. Un autre groupe d'États a essayé d'adapter les dogmes du droit pénal des personnes physiques à la responsabilité des personnes morales, en oubliant la particularité de la personnalité des entités collectives. L'intérêt de notre recherche porte sur l'élaboration d'une théorie nouvelle de la responsabilité des entités collectives. La construction de cette théorie a nécessité un véritable travail d'archéologie juridique à la recherche des notions - risque, précaution, prévention, garantie - qui ont contribué à la formation d'un nouveau genre de responsabilité pénale s'imposant aujourd'hui dans les élaborations doctrinaires et jurisprudentielles. Ces notions étaient déjà élaborées par la doctrine civiliste et publiciste entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. À partir de ces réflexions, était construite une théorie juridique de responsabilité de tertium genus ou quasi pénale des personnes morales. Le devoir de garantie des biens juridiques protégés et de vigilance au sein de chaque entreprise et spécialement des sociétés mères sur les sociétés subordonnées apparaît aujourd'hui comme vecteur d'une mutation nécessaire de la responsabilité des personnes morales, afin que de nouveaux instruments juridiques puissent être renforcés dans le but de suppléer à la dévolution, en époque post-industrielle, des fonctions de protection et surveillance de l'intérêt général. |
RésuméVersion remaniée d'une thèse, cette étude propose l'élaboration d'une nouvelle théorie de la responsabilité pénale des entités collectives, normalisée à l'échelle européenne. Il s'agit de prendre en considération le devoir de garantie des biens juridiques protégés et de vigilance dans les entreprises et de renforcer les nouveaux outils juridiques, nés des mutations de la société post-industrielle. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
30 décembre 2015
Collection(s)
Bibliothèques de droit
Rayon
Droit
Contributeur(s) Jean-Christophe Saint-Pau
(Préfacier) EAN
9782343079172
Nombre de pages
200
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
1.1
cm
Poids
260
g
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