Mémoires - Stanislas 2 Auguste Poniatowski

Mémoires

Stanislas 2 Auguste Poniatowski

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Ce que dit l'éditeur

En 1795, la Pologne est rayée de la carte de l'Europe pour cent vingt-trois ans. Le redressement du pays, symbolisé par la Constitution du 3 mai 1791, puis par l'insurrection de Tadeusz Kosciuszko, n'a pas empêché l'Autriche, la Prusse et la Russie de consommer leur oeuvre. On chercha alors ceux qui avaient causé la catastrophe finale. Le dernier roi, Stanislas Auguste (1732-1798), fut le premier vers qui se tournèrent les regards. Il est vrai que, placé sur le trône (1764) par Catherine II dont il avait été l'amant, il passait aux yeux d'une partie de ses compatriotes pour l'homme ligne de la Russie. Le roi le savait, mais il savait aussi la situation déplorable de la vieille République dont la noblesse, jalouse à l'excès de ses libertés et de ses traditions sarmates, restait raidie sur le funeste liberum veto qui bloquait toute augmentation des impôts et donc de l'armée. Les timides réformes tentées par le jeune souverain n'irritèrent pas moins la noblesse conservatrice que les puissants voisins qui veillaient à maintenir la Pologne dans son état de faiblesse. C'est dans ces circonstances que la confédération de Bar éclata dont l'épisode culminant fut en novembre 1771 l'enlèvement du roi. Il mesura alors combien son image était avilie dans le pays, et comprit que beaucoup lui attribuaient la responsabilité des événements - et les plus terribles étaient à venir. Stanislas Auguste sentit qu'il devait répondre aux accusations que ses contemporains (et au-delà, la postérité) portaient contre lui. Ce sont les Mémoires : leçon de politique moderne où le roi, nourri de la pensée des Lumières, analyse les dangers que court une République (car le régime polonais, malgré ses défauts, était républicain) face à des despotes armés et cyniques. Le roi voulait être lu : il écrivit en français. Malheureusement, à sa mort, ses papiers furent saisis sur ordre de Paul Ier ; ils ne furent ouverts à la consultation qu'au XXe siècle. Cette édition, la première en France, a été établie sur les manuscrits originaux, conservés à Moscou et à Cracovie.

Résumé

C'est au milieu des troubles de la Confédération de Bar (1768-1772) que Stanislas Auguste conçoit le projet d'écrire ses mémoires. Il date le début de sa rédaction de l'année 1771, celle de son enlèvement. Il mesure alors combien son image est avilie en Pologne et comprend qu'on lui reproche les événements. Son texte apparaît donc comme la défense du roi devant le tribunal de la postérité. ©Electre 2025

Caractéristiques

Date de parution
27 décembre 2011
Collection(s)
Collection historique de l'Institut d'études slaves
Rayon
Histoire de l'Europe
Contributeur(s)
Anna Grzeskowiak-Krwawicz (Editeur scientifique (ou intellectuel)), Dominique Triaire (Editeur scientifique (ou intellectuel))
EAN
9782720404849
Nombre de pages
861 pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 3.3 cm