Communication & organisation, n° 48. Les organisations utopiennes

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Ce que dit l'éditeur

Communication et organisation

Ce dossier, coordonné par Céline Bryon-Portet et Daniel Keller, est consacré aux utopies caractéristiques qui traversent la modernité et la postmodernité, à partir d'essais théoriques ou d'études de cas empiriques. Les textes rassemblés ici privilégient la présentation de ce type d'utopies « pratiquées » ou « concrètes » chères à Jean Séguy et à Ernst Bloch, et dont nous pouvons relever la présence au sein de certaines technopoles, entreprises, institutions publiques, ONG, organisations religieuses et sociétés secrètes, mais aussi à travers des mouvements sociopolitiques, des pratiques culturelles ou professionnelles, des réseaux numériques, des dispositifs techniques ou encore des aménagements urbains... Ils questionnent leurs enjeux et leurs finalités, leurs acteurs et leurs outils, leurs principes fondateurs, leurs discours et leur image, leurs modes d'organisation et de communication...

La notion d'utopie a connu un formidable succès depuis 1516, date à laquelle Thomas More publia son célèbre ouvrage, dépeignant le gouvernement et le mode de vie des habitants d'une île imaginaire, baptisée Utopia. Nombreux furent les auteurs qui emboitèrent le pas de l'écrivain anglais et offrirent au public des récits décrivant des sociétés parfaites : Francis Bacon (La Nouvelle Atlantide), Tommaso Campanella (La Cité du Soleil), Étienne Cabet (Voyage en Icarie), et tant d'autres, se plurent ainsi à exploiter l'ambiguïté du néologisme forgé par More à partir du grec latinisé « u-topia », lequel renvoie autant à un « ou topos », c'est-à-dire un « lieu de nulle part » ou un « lieu qui n'existe pas », qu'à un « eu topos », un « lieu de bonheur ». Si bien que le mot « utopie » en vint à désigner, dans le langage courant, un idéal inaccessible, et qu'au regard de cette nature chimérique, il prit une connotation parfois négative.

La dimension utopique ne saurait donc s'épuiser dans le seul champ du rêve et de l'évasion, ce pour quoi nous préférons, pour notre part, utiliser l'adjectif « utopien » plutôt que le terme « utopique » chaque fois qu'il s'agit de qualifier un modèle de pensée et d'action alternatif, possédant une composante imaginaire mais ne revêtant pas nécessairement un caractère irréaliste. Le propre de l'utopie, en effet, n'est-il pas d'effectuer avant tout une contestation de l'existant, ainsi que le soulignait Karl Mannheim (1956), et à sa suite Paul Ricoeur (1997), lesquels lui opposaient l'idéologie, soucieuse de maintenir l'ordre établi ? Les contributions de ce dossier montrent des facettes sensiblement différentes d'un même objet d'étude, attestent de l'incroyable diversité de l'utopie et contribueront sans doute à faire progresser l'état de la recherche autour de ce thème protéiforme.

Caractéristiques

Date de parution
9 juin 2016
Rayon
Sociologie et anthropologie
Contributeur(s)
Céline Bryon-Portet (Directeur de publication), Daniel Keller (Directeur de publication)
EAN
9782867819520
Nombre de pages
227 pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 1.5 cm
Poids
424 g