Déshumanité : approche historique de l’an de disgrâce 2020

Ce que dit l'éditeur

Déshumanitéest le projet inquiet et monumental de faire la généalogie des mythologies de la société contemporaine, dont le grand non-événement de la « crise du Covid » aura au moins permis de saisir les enjeux pour qui sait y regarder de près. Ce sens aigu de l'observation, volontiers féroce, assurément carnavalesque, est l'apanage de l'esprit réaliste que Julien Syrac oppose, de Saint-Simon à Houellebecq, à l'esprit romantique, où fleurit l'idéal moderne du Progrès, incapable de cerner les mutations anthropologiques en cours, les désastres toujours plus palpables du néolibéralisme d'aujourd'hui, comme hier du messianisme révolutionnaire ou de la passion nationale. Cet essai est donc avant tout une fresque sous forme d'enquête, une plongée vive et virevoltante dans les antichambres du contemporain, où les idoles les plus actuelles - allègrement déboulonnées - croisent Flaubert, Debord, Philip Roth, Michéa, Proust, Muray, Pascal ou encore René Girard. Car loin de toute logique partisane, Déshumanité, qui s'adresse au lecteur critique, est en dialogue constant et passionné avec son temps. Avec ce pari, magnifiquement tenu : il faut commencer par savoir en rire.

Déshumanité témoigne d'une urgence de longue durée. Déshumanité a soif de débat.