Les transformations de l'homme (1956)
Lewis Mumford
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeur«L'homme moderne s'est déjà dépersonnalisé si profondément qu'il n'est plus assez homme pour tenir tête à ses machines. L'homme primitif, faisant fond sur la puissance de la magie, avait confiance en sa capacité de diriger les forces naturelles et de les maîtriser. L'homme posthistorique, disposant des immenses ressources de la science, a si peu confiance en lui qu'il est prêt à accepter son propre remplacement, sa propre extinction, plutôt que d'avoir à arrêter les machines ou même seulement à les faire tourner à moindre régime. En érigeant en absolus les connaissances scientifiques et les inventions techniques, il a transformé la puissance matérielle en impuissance humaine : il préférera commettre un suicide universel en accélérant le cours de l'investigation scientifique plutôt que de sauver l'espèce humaine en le ralentissant, ne serait-ce que temporairement. Jamais auparavant l'homme n'a été aussi affranchi des contraintes imposées par la nature, mais jamais non plus il n'a été davantage victime de sa propre incapacité à développer dans leur plénitude ses traits spécifiquement humains ; dans une certaine mesure, comme je l'ai déjà suggéré, il a perdu le secret de son humanisation. Le stade extrême du rationalisme posthistorique, nous pouvons le prédire avec certitude, poussera plus loin un paradoxe déjà visible : non seulement la vie elle-même échappe d'autant plus à la maîtrise de l'homme que les moyens de vivre deviennent automatiques, mais encore le produit ultime - l'homme lui-même - deviendra d'autant plus irrationnel que les méthodes de production se rationaliseront. En bref, le pouvoir et l'ordre, poussés à leur comble, se renversent en leur contraire : désorganisation, violence, aberration mentale, chaos subjectif.» «L'homme posthistorique» |
RésuméParu aux Etats-Unis en 1956, cet ouvrage se situe entre Technique et civilisation où Mumford envisage l'hypothèse d'une maîtrise du développement du machinisme, mis au service d'une société démocratique, et Le mythe de la machine où il considère la façon dont la technologie détruit l'autonomie individuelle et la civilisation. Il analyse ce qu'est l'humanisation et ce qui la met en péril. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
19 janvier 2008
Rayon
nv philosophie
Contributeur(s) Bernard Pecheur
(Traducteur) EAN
9782910386276
Nombre de pages
245
pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0
cm x
14.0
cm x
2.1
cm
Poids
360
g
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