Vie de Joseph Roulin
Pierre Michon
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurVie de Joseph Boulin « Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d'alors apparussent comme des apparitions » écrivait Van Gogh. Ces portraits, on peut douter qu'ils apparaissent aujourd'hui : comble de la valeur marchande, ils sont aussi peu visibles que les effigies des billets de banque. C'est que Van Gogh, qui accessoirement était peintre aussi, est une affaire en or. Dans cette affaire, il est bien au-delà de son oeuvre maintenant, nulle part. J'ai voulu le voir en deçà de l'oeuvre ; par les yeux de quelqu'un qui ignore ce qu'est une oeuvre, si ce phénomène était encore possible à la fin du XIXe siècle; quelqu'un qui vivait dans un temps et dans un milieu où la mode n'était pas encore que tout le monde comprît la bonne peinture : ce facteur Roulin qui fut l'ami d'un Hollandais pauvre, peintre accessoirement, en Arles en 1888. Et bien sûr je n'y suis pas parvenu. Le mythe est beaucoup plus fort, il absorbe toute tentative de s'en distraire, l'attire dans son orbite et s'en nourrit, ajoutant quelques sous au capital de cette affaire en or, sempiternellement. Cet échec est peut-être réconfortant : il me permet de penser que le facteur Roulin se tient nécessairement devant qui l'évoque à la façon d'une apparition, comme le voulait celui qui le fit exister. « Cette miniature d'une soixantaine de pages est une oeuvre de maître. » Jean-Louis Hue, Le Magazine littéraire. |
RésuméPortrait de l'homme qui fut l'ami de Van Gogh. Le texte déroule les destins parallèles des deux hommes. Une réflexion sur l'art et la condition humaine. Prix Marguerite Yourcenar 2015 décerné à P. Michon pour l'ensemble de son oeuvre. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
4 mai 2015
Collection(s)
Verdier poche
Rayon
Littérature française
EAN
9782864327905
Nombre de pages
73
pages
Reliure
Broché
Dimensions
18.0
cm x
11.0
cm x
0.7
cm
Poids
76
g
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À propos de l'auteurPierre Michon pour un travail inlassable sur la langue qui fait penser à l'obstination d'un Flaubert occupe une place de premier plan parmi les écrivains d'aujourd'hui. Le livre de son entrée en littérature, Vies minuscules, en hommage à sa mère, est considéré comme un classique. |